Pour l’année scolaire 2025-2026, seule une dizaine d’écoles primaires et secondaires sont actives sur environ une centaine que compte la chefferie de Walese-Vonkutu, dans le territoire d’Irumu, en Ituri. La majorité des établissements reste fermée depuis plus de cinq ans en raison des multiples attaques et exactions perpétrées par les miliciens des ADF, selon plusieurs sources concordantes.
Par ailleurs, dans plusieurs localités où les populations commencent à revenir, les infrastructures scolaires sont quasiment inexistantes ou dans un état de délabrement avancé, rendant leur utilisation impossible pour accueillir les élèves. Les bâtiments ont été détruits par les rebelles lors des attaques.
Déperdition scolaire
Dans ce contexte, et pour prévenir la déperdition scolaire liée au manque d’infrastructures, les autorités locales demandent au gouvernement la réhabilitation des écoles afin d’offrir aux élèves des conditions d’étude acceptables.
Dieudonné Malangay, membre de la société civile du territoire d’Irumu, indique que de nombreux enfants revenus avec leurs parents ne fréquentent toujours pas l’école dans plusieurs localités telles que Pinzili 1, 2 et 3, Ofay, Mafifi, Manzobe et Apende. Les principales causes restent l’absence d’enseignants et la destruction ou l’incendie des bâtiments scolaires.
La société civile d’Irumu s’inquiète de l’avenir de ces enfants privés d’école depuis cinq ans, lors de leur déplacement vers Komanda.
« Les élèves n’étudient pas dans certaines écoles sur ce tronçon. Certaines écoles fonctionnaient ensemble en un seul lieu lors du déplacement », regrette-t-il.
Le chef de la chefferie, Andibo Okaume, invite pour sa part les enseignants et autres déplacés à regagner leurs villages d’origine, assurant que la sécurité est désormais garantie grâce à la présence des forces armées.
Comme la société civile, cette autorité locale plaide également auprès du gouvernement pour la réhabilitation des écoles endommagées.