Revue de presse kinoise du mercredi 17 septembre 2025.
Les journaux kinois de ce mercredi sont restés rivés sur l’hémicycle du Palais du Peuple, siège du Parlement congolais.
Le Phare ouvre le bal et titre en manchette : « Assemblée nationale : le Premier Vice-président confirme le dépôt des pétitions ». Ce quotidien précise qu’une commission spéciale sera mise en place ce mercredi pour examiner les pétitions déposées contre cinq membres du bureau de la Chambre basse du Parlement. Selon ce média, il ne fait plus de doute que les députés pétitionnaires sont allés au bout de leur démarche. Le journal confirme que ces députés ont déposé leurs pétitions contre plusieurs membres du présidium du bureau, avec des griefs spécifiques pour chacun. L’opinion en prendra sûrement connaissance lors du débat général sur lesdites pétitions, souligne Le Phare.
Après seize mois de règne, fait remarquer La Référence Plus, c’est la fin du deuxième épisode de Vital Kamerhe au perchoir. Ce média révèle que le président de l’Assemblée nationale a demandé pardon à ses collègues pour calmer la tempête, mais cet acte n’a pas suffi à dissuader les pétitionnaires, qui ont même eu recours à un huissier de justice pour déposer la pétition. Près de 300 signataires s’engagent à faire chuter le speaker, accusé de détournement, écrit ce tabloïd. Cité dans les colonnes de La Référence Plus, le député Samuel Yumba, l’un des initiateurs de la fronde, souligne que seuls deux membres du bureau échappent à la vague : Christophe Mboso Nkodia Pwanga et Isaac Jean-Claude Tshilumbayi, respectivement deuxième vice-président et premier vice-président.
Pour Infos 27, les pétitions déposées contre le bureau, dont la plus symbolique vise Kamerhe lui-même, placent l’institution dans une zone de turbulences rarement atteinte depuis le début de la législature. Dans les couloirs du Palais du Peuple, rapporte ce quotidien, le scénario d’un départ est désormais ouvertement envisagé, tandis que le président Félix Tshisekedi se tient prudemment à distance. Plus qu’un simple épisode de contestation, signale ce tabloïd, cette séquence pourrait non seulement précipiter la chute d’un allié de poids, mais également rebattre les cartes d’une majorité parlementaire déjà traversée par des fractures. Infos 27 fait savoir que l’après-Kamerhe, déjà évoqué dans les couloirs du Palais du Peuple, soulève plusieurs interrogations : quel équilibre pour la majorité parlementaire ? Quelle figure consensuelle pour occuper le perchoir ? Dans l’immédiat, note ce quotidien, le rendez-vous de ce mercredi 17 septembre cristallise toutes les attentes.
Bouclons la boucle avec Congo Nouveau, qui estime que l’Union sacrée de la nation, regroupement politique rallié au chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi, repose sur des alliances fragiles. Cet hebdomadaire est d’avis que la présence de Kamerhe au perchoir garantit, pour beaucoup, une certaine cohésion interne, et que son départ risque d’ouvrir la voie à des rivalités latentes et à des recompositions inattendues, mettant en difficulté la gouvernance et l’agenda politique fixé pour les années à venir. Congo Nouveau ajoute que ce bouleversement intervient dans un contexte où le pays attend un dialogue de paix initié par les chefs religieux. Ces assises, très attendues, devraient permettre de relancer l’espérance d’une réconciliation nationale et de mettre fin aux tensions récurrentes dans l’Est. Mais l’affaiblissement de l’Union sacrée pourrait réduire la marge de manœuvre du chef de l’État et fragiliser l’efficacité de ce processus, conclut ce portail.