Les enseignants des écoles primaires, secondaires et techniques de la province éducationnelle Tshopo 2 menacent d’aller en grève. Au cours de leur assemblée générale tenue le week-end dernier, ils ont lancé un ultimatum d'un mois au Gouvernement, a rapporté leur syndicat lundi 21 septembre à Radio Okapi.
Cette menace concerne les écoles des territoires d’Isangi, Yahuma, Basoko et Opala.
Les grévistes réclament le paiement de leurs salaires du mois d’aout et bientôt celui de septembre.
Selon le président syndical de la solidarité interprofessionnelle pour le changement, les enseignants de cette province éducationnelle sont toujours payés avec deux mois de retard. Et après les deux mois, le salaire d’un seul mois leur est versé.
Ils accusent la Caritas d’être à la base de cette situation.
Le syndicat des enseignants des écoles relevant de la province éducationnelle, Tshopo 2 disent être victimes de la gestion de leurs salaires par la Caritas développement, diocèse d‘Isangi, leur agence de paiement.
« Les enseignants en ont marre ! On ne comprend pas comment est-ce que l’éducation nationale dans son ensemble est gérée. Comment est-ce que la Caritas est en train de malmener les enseignants, mais le gouvernement reste calme… », a déclaré Freddy Kiringozi, président syndical.
Ces préoccupations inquiètent les autorités administratives de ces entités, à l’instar de l’administrateur du territoire d’Opala, Médard Elnge. Celui-ci redoute une éventuelle grève des enseignants :
« Ça grogne, ça grogne ! I¹ls risquent de créer un mouvement qui risquerait de faire trainer les enfants à la maison… »
En réaction, le coordonnateur de la Caritas diocésaine d’Isangi, l’abbé Jean-Claude Bikula, déclare n’être pas responsable du paiement tardif de ces enseignants :
« C’est le Gouvernement qui paie les enseignants, dans le cas de la Caritas. Le Gouvernement traite avec l’IFOD. Moi, je ne suis que le pont. Si l’IFOD me donne l’argent, je vais donner aux enseignants. Même Kisangani, Maniema, Bondo…nous sommes dans le même pool… »
Au terme d’une assemblée générale organisée le week-end à Isangi, ces enseignants accordent un préavis d’un mois au Gouvernement pour libérer leurs salaires. Sinon, ils vont rester à la maison.