Les agriculteurs du Nord du Maniema sont confrontés à plusieurs difficultés, dont l'enclavement. Ces derniers l'ont fait savoir samedi 19 septembre à l'autorité provinciale et au Programme d'appui au développement rural inclusif et résilient (PADRIR).
Pour ces agriculteurs, le besoin de la réhabilitation des routes de desserte agricole et le respect du calendrier agricole pour les partenaires, qui les appuient en semences, s'avèrent très importants.
Ces recommandations ont été formulées à l'occasion du lancement des activités du cadre de concertation des acteurs de la chaîne de valeur Riz, Maïs et Manioc.
L'enclavement demeure le principal problème pour les agriculteurs de Punia, a expliqué Ilda Neubebende Numbi, de l'association Umoja ya Wa Mama wa Punia:
"Nous, les cultivateurs du territoire de Punia, nous avons des disponibilités. Nous cultivons et nous produisons beaucoup. Mais, comme nous sommes enclavés, donc, notre production ne sert à rien".
Pour le coordonnateur provincial intérimaire du PADRIR, Mathieu Kamulete, ce cadre de concertation permet de réfléchir sur les meilleures solutions à apporter aux problèmes des agriculteurs.
Il dit avoir constaté que les acteurs, qui touchent un même produit commun, ne se connaissent pas, ne collaborent pas, ne signent même pas des accords entre eux, ne se font pas confiance.
Raison pour laquelle la PADRIR a résolu de les mettre ensemble, de leurs montrer comment ils peuvent évoluer ensemble pour un objectif commun.
"Dans la logique chaîne de valeur, il y a un adage que nous utilisons, c’est : 'Le marché qui augmente la production'. C'est-à-dire, s'ils approprient et qu'ils mettent en application toutes les stratégies que nous allons mettre à leur disposition la production va augmenter, la qualité des produits va s'améliorer et le niveau des revenus de tout le monde qui participe le long de la chaîne va augmenter", a poursuivi Mathieu Kamulete.