Le président de l’Assemblée provinciale du Kongo-Central, Papy Mantezolo, son vice-président Joseph Nsalambi Ngabakita et le rapporteur Victor Nsuami, ont démissionné, respectivement lundi 6 et mardi 7 octobre, sous la pression d’une motion de déchéance signée par plus de la moitié des députés provinciaux, qui les accusaient de mauvaise gestion. Peu avant cette démission, la plénière prévue pour examiner cette motion a été perturbée par des violences ayant causé des blessures graves parmi des députés et des journalistes présents.
Papy Mantezolo a dénoncé un non-respect de la procédure dans cette crise institutionnelle, affirmant avoir démissionné pour apaiser les tensions, en faveur de la paix et de la cohésion au sein de l’Assemblée.
Il a déclaré : « Nous avons fait notre temps, le moment est venu de jeter l'éponge et de rester simplement député provincial pour continuer à œuvrer au développement de notre province ».
A la suite des troubles qui ont paralysé les activités à l’Assemblée lundi, la plénière a été déplacée à la salle de célébration des mariages de la mairie de Matadi, où le bureau d’âge chargé d’examiner la motion a finalement été installé en fin de soirée sous la présidence de Jean N'landu Nsongo, le doyen. L’examen de la motion contre le président et son vice-président devrait se tenir ce mardi 7 octobre.
Cette démission intervient dans un contexte tendu où Papy Mantezolo était accusé de blocage des initiatives parlementaires, de mauvaise gestion financière notamment sur un dossier d’achat de terrain, et de détournement de fonds publics, des accusations qu’il a toujours rejetées en dénonçant des intérêts personnels des pétitionnaires visant à le faire taire.