Le gouvernement congolais a lancé un appel pressant à la communauté internationale face à l’afflux croissant de réfugiés en République démocratique du Congo, en provenance de pays voisins, ainsi qu’à la situation préoccupante des réfugiés congolais et des déplacés internes.
L’alerte a été donnée par le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Jacquemain Shabani, lors de la 76ᵉ session du Comité exécutif du Programme du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), tenue du 6 au 10 octobre à Genève.
Jacquemain Shabani a souligné que la crise au Soudan du Sud et en République Centrafricaine a entraîné l’arrivée de quelque 88 000 nouveaux réfugiés sur le territoire congolais : 33 000 en provenance du Soudan du Sud et 55 000 de la Centrafrique.
Appel à un retour volontaire et sécurisé
Le ministre a insisté sur la nécessité d’un rapatriement volontaire, organisé et sécurisé des réfugiés congolais vivant dans les neuf pays voisins. Il a rappelé les efforts du gouvernement en faveur de la paix, notamment à travers :
- L’accord de Washington,
- Le processus de Doha,
- Le communiqué conjoint tripartite signé à Addis-Abeba en juillet dernier entre la RDC, le Rwanda et le HCR.
Concernant les réfugiés congolais souhaitant retourner dans l’est du pays, notamment dans les zones occupées par l’AFC/M23, Jacquemain Shabani a précisé que leur retour ne pourra se faire qu’après :
- Un cessez-le-feu effectif,
- La restauration de l’autorité de l’État,
- La vérification de la nationalité des candidats au retour.
« Le retour volontaire ne peut être légitime que s’il est sécurisé et encadré par des garanties étatiques », a-t-il plaidé.