Les prix des biens restent inchangés à Kananga malgré l’appréciation du franc congolais

Malgré l’appréciation du franc congolais face au dollar observée depuis près d’un mois, les prix des produits de première nécessité restent inchangés à Kananga, dans la province du Kasaï-Central.

Alors que le taux est passé de 2 800 à environ 2 100 francs congolais un dollar, les prix sur les marchés n’ont pas suivi cette tendance.

Cette situation pénalise les ménages kanangais, déjà confrontés à des difficultés économiques.

Sur l'avenue Etienne Tshisekedi, ex-Macar, l'artère commerciale la plus fréquentée de la ville, les habitants rencontrés par Radio Okapi se lamentent.  Ils regrettent de voir que, malgré l'appréciation du franc congolais, les prix des denrées alimentaires et autres produits restent statiques. 

"Un savon qui coûtait 1800 francs congolais est encore à 1800 francs, un cahier de 100 feuilles qui coûtait 1000 francs est toujours à 1000 francs, un SIPA (mesurette) du sucre, qui coûtait 3000 francs, vaut toujours à 3000 francs", détaille une ménagère.

Une affirme son souhait de voir les prix baisser effectivement sur le marché.

Jean-Pierre Kamuabu, responsable de l' établissement Metanoa et vice-président provincial de la FENAPEC, Fédération nationale des artisans, petites et moyennes entreprises du Congo, fait savoir que les opérateurs économiques ont connu des pertes dans le passé. 

Le taux de dollars pouvait baisser et augmenter après quelques jours. Ils observent encore l'allure de cette appréciation avant de penser à la réduction des prix. 

" Au niveau du secteur privé, nous sommes en train d'agir avec beaucoup de prudence. Nous savons que si l'allure continue, d'ici 3 semaines ou un mois, vous allez voir qu'il y aura la baisse au niveau de tous les prix", a-t-il expliqué.

Dans plusieurs les magasins de Kananga, les prix sont maintenant fixés en francs congolais suivant l'ancien taux de 2850 francsc pour 1$. Même situation pour les bailleurs, qui exigeaient les frais de loyer en devises et aussi plusieurs écoles privées qui demandaient les frais scolaires en dollars. 

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