La Fédération congolaise des droits de l’homme et de développement (FCDHD) exprime son indignation face au projet de réouverture des péages de Sanda et Kifulu sur l’axe routier Matadi–Boma, au Kongo Central. Informée de la relance imminente de ces postes de péage, l’organisation a dénoncé, mercredi 19 novembre, une initiative qu’elle juge « étouffante » pour les populations déjà accablées par une multiplicité de taxes.
Selon la FCDHD, la reprise de ces péages risque de fragiliser davantage les petits contribuables, qui supportent déjà un lourd fardeau fiscal dont « la part du lion profite aux gouvernants plutôt qu’au peuple ».
L’organisation attire l’attention de l’Assemblée provinciale sur le caractère inéquitable et socialement dangereux de cette décision.
La fédération rappelle qu’une tentative similaire, il y a quelques années, avait suscité un vaste mouvement de contestation populaire, lequel s’était malheureusement soldé par des pertes en vies humaines.
Qualifiant cette mesure de « suicidaire », la FCDHD met en garde contre le risque élevé de voir ressurgir des tensions sociales.
Des ressources alternatives existent, selon la FCDHD
Pour l’organisation de défense des droits humains, la RDC en général et la province du Kongo Central en particulier dispose déjà de nombreuses sources de financement. Elle cite notamment :
- Les péages actuellement en activité,
- Le Fonds national d’entretien routier (FONER),
- Et d’autres services publics générateurs de revenus.
Ces ressources seraient, selon elle, suffisantes pour financer les travaux routiers sans imposer de nouvelles charges aux populations.
Appel à l’Assemblée provinciale et à l’ACGT
La FCDHD exhorte l’Assemblée provinciale du Kongo Central ainsi que l’Agence congolaise des grands travaux (ACGT) à renoncer à cette initiative. Elle avertit que la réouverture des péages de Sanda et Kifulu pourrait, une fois de plus, déclencher « des révolutions citoyennes » en raison du mécontentement populaire.








