
Au moins sept entreprises minières exercent leurs activités sans permis d’exploitation dans les territoires de Bafwasende, Banalia, Basoko et Ubundu, dans la province de la Tshopo.
Ces chiffres ont été révélés par l’Initiative pour la protection des droits de l’homme et la réinsertion ainsi que Patrice Emery Lumumba pour le développement communautaire, deux ONG ayant mené une étude entre août et septembre derniers.
Elles ont fait cette annonce lors d’un point de presse, jeudi 20 novembre, à Kisangani.
Selon les organisateurs, cette enquête visait à fournir une vision globale des activités minières dans ces quatre territoires, en identifiant les acteurs présents et en évaluant l’impact économique, social et environnemental sur les communautés locales.
Simplice Kapipa, coordonnateur de l’étude, a indiqué que l’exploitation est assurée par des coopératives partiellement organisées ou totalement illégales, opérant sans permis. Il a également relevé des caractéristiques communes à ces zones :
- Participation active des femmes et des enfants dans l’exploitation minière ;
- Implication d’acteurs étrangers, notamment des Chinois ;
- Faible application des obligations fiscales ;
- Absence de transparence, de redevabilité et de traçabilité des minerais ;
- Parrainage d’acteurs politiques et fraude minière.
Face à ces constats, Simplice Kapipa recommande :
« Renforcer le contrôle parlementaire sur la gestion des permis miniers, améliorer la procédure d’acquisition au cadastre minier, assurer un suivi permanent et appliquer la loi sans complaisance. À la cheffe du gouvernement, d’assurer la coordination entre les ministères de l’Environnement, de l’Intérieur et du Travail pour une gestion intégrée des ressources naturelles dans la province de la Tshopo ».
Dans le cadre du suivi de ces recommandations, il a annoncé son intention de saisir le parquet général afin que tous ceux qui violent la loi minière soient poursuivis en justice.








