
L'Assemblée nationale a déclaré recevable la proposition de loi portant protection et promotion des droits des personnes du troisième âge, lors de la plénière du lundi 1er décembre. Initiée par le député Dédé Mopasa, élu d'Idiofa au Kwilu, cette loi définit le troisième âge à partir de 60 ans révolus, conformément aux recommandations des Nations unies. Elle vise à instaurer un cadre juridique solide pour garantir leurs droits et leur accès aux services sociaux de base.
Mesures phares proposées
Parmi les innovations qu'apporte cette loi figurent la prise en charge des personnes âgées par l'Etat; des sanctions contre la discrimination, la stigmatisation, l'abandon, la maltraitance et l'exclusion sociale. Le texte prévoit aussi la priorité dans les files d'attente, l'exemption de l'impôt sur les revenus locatifs, le dégrèvement fiscal pour les immeubles dédiés à leur logement, ainsi que des exemptions de redevances sur les infrastructures aéroportuaires, routières, portuaires et ferroviaires. Il appelle à une protection spécifique pour les femmes âgées et celles vivant avec un handicap, à la création d'un Conseil consultatif national du vieillissement et d'un Fonds national de solidarité.
Le député Dédé Mopasa précise :
« Nous sommes un pays où nous pouvons définir nos critères mais au moins on a donné des référentiels, donc les éléments sanitaires, l’espérance de vie, la malnutrition, vous savez quel est l’état sanitaire de ces personnes si elles arrivent à 60 ans déjà, mais aussi la qualité de l’alimentation et puis l’environnement immédiat aussi crée beaucoup de problèmes, aujourd’hui à Kinshasa avec l'insalubrité, là on ne parle que de Kinshasa, dans les milieux ruraux la situation est plus difficile que cela. Donc vos amis avec qui vous avez étudié en cinquième primaire ou en secondaire si vous les regardez aujourd’hui, il y a de quoi dire que c’est normal qu’on puisse avancer ».
Après débat, le texte a été transmis à la commission mixte Socioculturelle, Genre, famille et enfant pour examen approfondi dans un délai de sept jours.
L'élu d'Idiofa exhorte tous les acteurs à s'approprier cette proposition pour renforcer le soutien sanitaire et augmenter l'espérance de vie.








