Goma : plus de 3 000 combattants appelés à la démobilisation ou à l’intégration au sein des FARDC

Des Maï-Maï qui attendent leur intégration dans l'armée

Des Maï-Maï qui attendent leur intégration dans l'armée

Les combattants des groupes armés résiduels opérant en RDC détiennent une dernière chance d’intégrer officiellement les Forces armées de la RDC ou de rentrer à la vie civile, d’après le chef des opérations de la section DDRRR de la Monuc, Ndiaga Diagne. Selon lui, ce choix est rendu possible grâce à un dernier processus de désarmement, démobilisation et réinsertion auquel sont notamment associées la Monuc et les FARDC, rapporte radiookapi.net

Plus de 3 000 combattants des groupes armés résiduels sont concernés par ce processus. Le chef des opérations de la section DDRRR de la Monuc, Ndiaga Diagne, a précisé à radiookapi.net que ce processus d’intégration à l’armée régulière ou au désarmement durera un mois et demi.
« Ce processus qui est le dernier, tout le monde est d’accord que c’est le dernier, la dernière chance offerte aux groupes armés congolais pour entrer dans le processus DDR. C’est-à-dire que si le combattant rate ce train là, je pense que c’est fini pour lui. Parce qu’actuellement nous avons le programme, nous avons les moyens pour démobiliser les gens qui le veulent. Nous pensons que dans 45 jours, nous en aurons fini », a déclaré Ndiaga Diagne. Il a souligné que des équipes conjointes d’identification composées des membres de la structure militaire d’intégration, ceux du DDR, du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement) ainsi que des responsables militaires locaux sont à pied d’œuvre pour recevoir les éléments candidats à la démobilisation ou à l’intégration au sein des FARDC.
Cependant, les responsables du groupe armé Mai Mai Kifuafua déplorent le fait que les populations des zones dégarnies par leurs éléments soient livrées à la merci des combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR). L’un des responsables des Mai Mai Kifuafua, Didier Bitaki, a affirmé que plus de 400 combattants de son mouvement sont cantonnés à Walikale depuis fin janvier 2010. Toutefois, il regrette que depuis le départ de ses combattants, aucune force loyaliste n’a été déployée dans les villages qu’ils occupaient. Une situation qui laisse le champ libre aux combattants FDLR . Ces derniers ont déjà tué 4 civils en une semaine, toujours selon Didier Bitaki.