Kinshasa : CEPGL, les experts analysent les nouveaux textes fondateurs de l’organisation

Les pays de la CEPGL

Les pays de la CEPGL

Le vice-premier ministre congolais chargé de la reconstruction, Emile Bongeli, a ouvert, mardi à Kinshasa, les travaux de validation des textes de base de la Communauté économique des pays des Grands Lacs, CEPGL. L’objectif de ces travaux est de donner une nouvelle impulsion à ce regroupement sous régional, rapporte radiookapi.net

Les travaux de Kinshasa sont consécutifs à la première réunion de Bujumbura organisée en décembre dernier. Les experts réunis à Kinshasa analysent les textes fondateurs de la CEPGL, en vue de les refonder, conformément à la nouvelle configuration de la sous-région des Grands Lacs. La nécessité de revoir les textes fondateurs de la CEPGL s’imposent au regard de l’évolution de la situation dans la région pendant ces deux dernières décennies, mais aussi, de la volonté d’analyser le projet de la libre circulation des personnes et de leurs biens, a déclaré le secrétaire exécutif de la CEPGL, Gabriel Toyi. Outre la libre circulation des biens et des services, le nouveau projet de la CEPGL implique la libre circulation des capitaux et le droit de résidence dans les pays membres, a indiqué le vice-premier ministre congolais, Emile Bongeli. Il a exprimé son optimisme pour l’avenir de la CEPGL, après avoir déploré les guerres qui ont ensanglanté la sous-région des Grands Lacs ces deux dernières décennies, les qualifiant des « tristes événements ».

La conférence de GomarnDes délégués de trois pays de la CEPGL, la RDC, le Burundi et le Rwanda, avaient particpé, au mois de décembre 2009, à Goma, à un atelier sur le bassin transfrontalier de sécurité et de développement de leurs pays. Les travaux étaient organisés sous les auspices de la Conférence internationale sur la paix, la sécurité, la démocratie et le développement.
Le représentant de cette organisation en RDC, Hamuli Kabaruza, avait évoqué plusieurs enjeux de cette rencontre. Il était question, d’après lui, de renforcer les mécanismes de sécurisation des frontières communes entre les trois pays membres de la CEPGL. Une approche susceptible d’extirper les soupçons qui pèseraient dans de différents accords conclus entre ces pays, avait expliqué M. Kabaruza. Un autre enjeu, et non des moindres, d’après la même source, les participants à cet atelier devront ensuite mettre en place des stratégies communes pour l’exécution rapide des projets intégrateurs.

Coopération scientifiquernBientôt, les scientifiques de la RDC, du Burundi et du Rwanda pourront circuler librement dans l’espace de ces trois pays, avait annoncé le ministre congolais de l’Enseignement supérieur et universitaire, ESU, Léonard Mashako Mamba, début février de retour de Bujumbura. Fin janvier 2010, les ministres de l’Enseignement supérieur et universitaire de la CEPGL avaient signé un protocole d’accord de coopération interuniversitaire. Les recteurs des universités de trois Etats de la CEPGL étaient aussi conviés à la rencontre des ministres de l’ESU, de la Recherche scientifique et technologique.

BDGEL : possible relancernFin novembre 2009, une réunion sur la relance des activités de la Banque de développement des Etats des Grands Lacs (BDEGL), avait été organisée à Goma, dans la province du Nord Kivu. Les bailleurs de fonds, la Belgique et la Banque africaine de développement, s’étaient déclarés prêts à relancer le financement. Cependant, ils avaient posé certains préalables. Parmi ces préalables, le recouvrement des créances détenues par les Etats membres de la BDEGL.
Les bailleurs avaient aussi évoqué la nécessité de la recapitalisation, la réforme, la restructuration et la dépolitisation de la BDEGL.
Les ministres des finances avaient reçu le mandat de recouvrer un montant d’environ 2 millions de dollars américains de créance, auprès de la SINELAC, (La société internationale d’électricité pour les pays des Grands Lacs), propriétaire du barrage Ruzizi 2, et à la Regideso (Régie des eaux) de la RDC. La BDGEL a pour mission, notamment, de favoriser la coopération économique entre les trois Etats membres par le financement des projets communautaires communs. Les activités de cette banque sont en veilleuse depuis 1989.