La prison centrale de Matadi, communément appelée Camp Molayi, fait face à une double crise d’infrastructures : des coupures intempestives d’électricité et une pénurie d’eau potable. Une situation jugée préoccupante par son directeur, Joseph Bikoko, qui alerte sur les risques d’évasion et la dégradation des conditions carcérales.
Selon le responsable de l’établissement, la prison centrale de Matadi est alimentée en courant à partir du réseau du Camp Molayi, mais subit des coupures fréquentes entre 16 heures et 22 heures.
« L’obscurité accroît le risque d’évasion. C’est inadmissible », déclare Joseph Bikoko.
Il propose comme solution la mise en place d’une ligne électrique dédiée, partant directement de la cabine. Un devis soumis depuis 2024 par la direction provinciale de la SNEL au gouvernement provincial reste sans suite à ce jour, regrette-t-il.
Concernant l’eau potable, bien que la source soit située au Camp Molayi, la baisse de pression empêche l’alimentation régulière de la prison.
« C’est seulement la nuit, lorsque les autres robinets sont fermés, que l’eau atteint la prison », explique M. Bikoko.
Il appelle la REGIDESO à desserrer la vanne pour augmenter la pression et garantir un accès constant à l’eau, indispensable à l’hygiène des détenus et à l’entretien des installations.
Face à ces défis, le directeur de la prison exhorte les autorités provinciales à agir rapidement pour prévenir les risques sécuritaires et améliorer les conditions de détention dans cette maison carcérale construite à l’époque coloniale, aujourd’hui largement surpeuplée.