Une ONG de l’Eglise Kimbanguiste projetait de créer une coopérative des paysans cultivateurs pour le développement de Masiki, raconte le pasteur André Golo, l’un des sans-abri. Au moment de la mise en œuvre du projet, les autochtones ont exclu les paysans originaires de l’Est de la RD Congo. D’où, le déclenchement du conflit ayant jeté dans la rue près de 100 familles.
Consécutivement à cette exclusion, des démêlés ont germé entre les autochtones du groupement Likende, secteur de Boso-Ndjanoa, territoire de Bongandanga et les populations non originaires installées à Masiki.
Des habitations ont été brûlées. Quarante-six hectares de champs ont été incendiés. Environ 100 familles sont jetées dans la rue, des femmes et jeunes filles violées, plusieurs centaines d’enfants ne vont plus à l’école depuis le mois de septembre 2009.
Depuis plus de six mois maintenant, les expulsés affirment n’avoir reçu aucune assistance. Les femmes qui se disent violées ne sont pas prises en charge, les malades ne sont pas soignés et la nourriture manque. Les expulsés, regroupés au siège d’un parti politique à Lisala, accusent les autorités politico administratives d’indifférence devant cette situation. Joint par radiookapi.net, Madame la commissaire de district de la Mongala n’a pas fourni des éclaircissements à ce sujet.
