Haut Uele: violences sexuelles, la prise en charge des victimes fait défaut


Femmes victimes de violences sexuelles (Archives)

Dans le Haut-Uele en Province Orientale, plus de deux cents victimes de violences sexuelles sont identifiées. Mais leur prise en charge n’est pas assurée, faute des médicaments, constate le chef de projet de Centre d’intervention psychosociale (CIP). Ce dernier lance un SOS pour une assistance médicale et judiciaire des ces victimes.

L’ONG CIP se dit préoccupée de l’absence de prise en charge médicale des victimes de violences sexuelles et du taux élevé de ces cas de violence chez les jeunes filles et mères dans le district du Haut-Uele, à plus de 600 kilomètres au nord-est de Kisangani.

Selon le chef de projet du CIP/Haut-Uele, plus de 200 cas dont 1cent quatre-vingt dix-neuf mineurs sont identifiés depuis le mois d’avril dernier dans différents territoires du district du Haut-Uélé et ses environs. Cependant, ces cas ne sont pas pris en charge médicalement, faute de médicaments.

Symphorien Nkolomoni qualifie la situation de dramatique. Il lance un SOS aux différents partenaires  afin d’apporter une assistance médicale et judiciaire à ces victimes de violences sexuelles, déjà  bénéficiaires  d’une assistance psychosociale :

« La situation est dramatique. D’avril en juin 2010, nous avons enregistré deux cent cinquante-cinq cas parmi lesquels  cent quatre-vingt dix-neuf mineurs et cinquante six majeurs. En juin seulement, nous avons enregistré cent sept cas, selon les différents sites où nous intervenons : la cité d’Isiro, Ananga Zizi, Rugu, Natie. Nagotila et Wamba. »

M. Nkolomoni déplore l’absence de prise en charge médicale de tous ces cas, faute de médicaments.

Le chef d’antenne du Fonds des Nations unies pour la population, FNUAP, Province Orientale, dit avoir dépêché mercredi dernier 21 kg de kits de prévention contre l’exposition en VIH/Sida à titre d’intervention ponctuelle.

Selon lui, son institution avait appuyé la prise en charge médicale pendant l’exécution du projet conjoint financé par la coopération belge. Ce projet a pris fin en 2008.