Le Cerdho plaide pour la création d’un tribunal pénal mixte en RDC


Le tribunal pénal mixte permettrait de juger les Congolais et les étrangers responsables des violations des droits de l'homme dans l'Est de la RDC

Le tribunal pénal mixte aidera à lutter contre les crimes graves commis à l’Est de la République démocratique du Congo entre 1993 et 2003, estime le Centre régional des droits de l’homme et de droit international humanitaire (Cerdho), une structure de l’université catholique de Bukavu. Cerdho a fait ce plaidoyer, mardi 1er février, au cours d’une conférence tenue à Bukavu, Sud-Kivu, sur les crimes commis dans cette région sur les populations civiles.

Selon le professeur Moïse Cifende, l’un des participants à cette conférence, un tribunal pénal spécial mixte composé de juges congolais et étrangers peut pallier les faiblesses de la justice congolaise.

Selon lui, « les juridictions congolaises sont d’une inefficacité grave dans la poursuite de ces crimes au regard des circonstances politiques qui les entourent.»

Les crimes relevés par le Cerdho ont fait l’objet du rapport Mapping des Nations unies sur les violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises en RDC de 1993 à 2003. Selon ce rapport publié le 1er octobre 2010, les personnes présumées responsables de ces massacres proviennent de plusieurs Etats et des positions politiques très élevées.

La RDC avait salué la publication du rapport Mapping et demandé plus d’action de la part de la communauté internationale pour sanctionner les auteurs de ces crimes.

L’Angola, le Burundi, le Rwanda, le Tchad et le Zimbabwe sont indexés dans ce rapport. Tous ces pays l’avaient rejeté.

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