Attaque de la résidence de Kabila: la VSV dénonce les tortures et les arrestations arbitraires

Vue de Sozacom, Kinshasa, 2004.Vue de Sozacom, Kinshasa, 2004.

Vue de Sozacom, Kinshasa, 2004.

La voix des Sans Voix se dit préoccupée par la sécurité des personnes arrêtées après l’attaque armée contre la résidence du chef de l’Etat le 27 février à Kinshasa. Selon cette ONG de défense des droits de l’homme, des innocents ont été interpellés et certains d’entre eux ont subi des actes de torture.

La VSV cite notamment le cas de Rabbi et Tito Karawa, interpellés en leur domicile dans la commune de Ndjili le 2 mars vers 13 heures par neuf personnes en tenue civile qui portaient des costumes. D’après cette ONG, ces deux jeunes étudiants auraient subi des traitements cruels.

Le directeur exécutif adjoint de la Voix des sans, Raustin Manketa affirme que son organisation condamne l’attaque de la résidence du chef de l’Etat, mais reste inquiète sur le sort des suspects interpellés par la police.

« Nous demandons la libération sans conditions de toutes les personnes arbitrairement arrêtées et qu’une commission d’enquête soit mise en place en vue de faire la lumière sur cette affaire», a déclaré Raustin Manketa.

Les inquiétudes de la VSV sont partagées par l’Association Africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) qui rappelle le principe de  présomption d’innocence dont jouissent les personnes interpellées.

Réagissant aux inquiétudes des ONG, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende a déclaré que l’affaire suit son cours normal estimant qu’il n’appartient pas à ces organisations de déclarer innocentes ou coupables des personnes interpellées par la police, service auxiliaire de la justice.

«Les tortures constituent en République Démocratique du Congo un délit, voire même un crime. Donc, s’il y a des cas de torture, nous invitons les victimes avec les ONG qui ont vent de ces cas de torture de vouloir initier une action auprès des juridictions compétentes », a répliqué Lambert Mende.