Kananga: le Reprodhoc préoccupé par les mauvais traitement sur les expulsés d’Angola

Le Réseau provincial des ONG des droits de l’homme du Kasaï occidental (Reprodhoc) désapprouve les actes de barbarie perpétrés par les soldats angolais sur des femmes et filles congolaises expulsées d’Angola. Il se dit choqué par les fouilles opérées sur leurs corps sous prétexte de rechercher le  diamant,  jusque dans leurs parties intimes. Cette pratique favorise les violences et abus sexuels massifs, a indiqué à Radio Okapi, ce vendredi 12 mars,  le président provincial de ce réseau, Trudon Ntumba.

Trudon Ntumba explique que nombreux expulsés d’Angola subissent ce type de violences:

«Pas plutard qu’il y a un semaine, nous avons documenté le cas d’un jeune homme qui se fait mutiler ses organes génitaux. Sans compter le fait que les femmes, surtout les jeunes filles qui sont expulsées d’Angola, font l’objet de fouilles corporels indescriptibles (…) Soldats et policiers angolais introduisent leurs mains dans leurs organes génitaux à la recherche de diamant.»

Dans sa déclaration du mardi 8 mars, ce collectif d’ONG des droits de l’homme a recommandé au gouvernement de la RDC de veiller et d’entamer un dialogue très franc pour faire cesser sans délais ces abus.

Le Reprodhoc propose l’ouverture des parquets secondaires dans la localité de Kamako (à Tshikapa) ainsi qu’à Komonia pour pouvoir poursuivre les bourreaux. Parce que les viols sont également commis par les citoyens congolais, qui, selon Trudon Ntumba, «profitent de l’état de vulnérabilité de ces femmes ou jeunes filles pour se croire tout permis sur leurs corps.»