Alexis Thambwe Mwamba: «Les affaires internes de la RDC ne concernent pas les ambassadeurs accrédités à Kinshasa»

Les ambassadeurs accrédités à Kinshasa sont appelés à ne pas s’immiscer dans les affaires internes de la République démocratique du Congo (RDC), surtout pendant cette période électorale. C’est la substance du message du ministre congolais des Affaires étrangères, Alexis Tambwe Mwamba, adressé vendredi 3 juin, à tout le corps diplomatique accrédité à Kinshasa.

Au cours d’une rencontre avec les diplomates étrangers, Alexis Tambwe Mwamba s’est aussi dit inquiet du traitement que  la Belgique, la France et la Grande-Bretagne réservent aux personnalités congolaises en séjour dans ces trois pays.

«On n’est pas d’accord qu’un homme d’affaires ou un opérateur politique ne puisse pas bénéficier de la considération dans ces trois pays », a déclaré le chargé de communication du ministère des Affaires étrangères, Patrick Mutombo.

L’ambassadeur de la Belgique, Dominique Struye, trouve, pour sa part, que l’inquiétude de Tambwe Mwamba est normale:

« Je crois que c’est tout à fait normal qu’un ministre des Affaires étrangères s’inquiète. Il faut que des Congolais qui se rendent dans nos pays jouissent de la reconnaissance due à leur rang et du degré de sécurité leur du, et qu’ils ne soient pas importunés.»

Le ministre des Affaires étrangères a réaffirmé à tout le corps diplomatique accrédité à Kinshasa la volonté du président de la République d’organiser des élections transparentes à tous les niveaux.

Alexis Tambwe Mwamba a invité tout le corps diplomatique à garder leur neutralité afin de respecter la Convention de Genève.

La Convention du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés, dite «Convention de Genève», définit les modalités selon lesquelles un État doit accorder le statut de réfugié aux personnes qui en font la demande, ainsi que les droits et les devoirs de ces personnes.

Elle a été adoptée le 20 juillet 1951, par une conférence de plénipotentiaires sur le statut des réfugiés et des apatrides convoquée par l’organisation des Nations unies (ONU), en application de la résolution 429 (V) de l’Assemblée générale en date du 14 décembre 1950.

Cette convention n’est pas à confondre avec celle relative au statut des réfugiés avec les «Conventions de Génève». Celles-ci codifient, depuis 1949, les droits et les devoirs des combattants et des civils en temps de guerre.