Mbuji-Mayi : les policiers partis sécuriser les élections regagnent Kinshasa

Entrainement de la police à Kisangani, décembre 2010.

Les policiers de la Légion nationale d’intervention (Leni) déployés en novembre 2011 à Mbuji-Mayi pour sécuriser les élections présidentielle et législatives ont quitté cette ville le mercredi 27 juin. Lundi dernier, certains d’entre eux avaient lancé un cri d’alarme en direction de leur hiérarchie qu’ils accusaient de les avoir abandonnés dans la chef-lieu du Kasaï Oriental. Des allégations aussitôt démenties par le chef de la police nationale qui assurait que le retour de ces hommes à Kinshasa était imminent.

Déployés pour sécuriser les élections du 28 novembre 2011, ces policiers quittent le Kasaï-Oriental après huit mois. Ils avaient déclaré à Radio Okapi qu’ils ne recevaient plus leurs vivres depuis le mois d’avril.

Mercredi, une centaine de policiers se sont présentés à l’embarquement à l’aéroport de Bipemba sur les cinq cents déployés. La majorité d’entre eux avaient déjà regagné Kinshasa par leurs propres moyens sans l’accord de leurs autorités hiérarchiques. Le commissaire général de la police, le général Charles Bisengimana a promis de les sanctionner, expliquant qu’ils n’étaient pas livrés à eux-mêmes malgré « le retard pris parfois dans le versement de leurs primes ».

Les policiers embarqués à bord d’un appareil affrété spécialement pour eux étaient arrivés à l’aéroport la veille. Ils disent avoir passé la nuit à la belle étoile avant leur voyage programmer le lendemain. Beaucoup étaient soulagés de pouvoir retrouver leurs familles.

Lundi, le gouverneur du Kasaï Oriental, Alphonse Ngoyi Kasanji, a apporté à ces policiers un soutien financier de l’ordre de 1 500 dollars américains et  les a félicités du travail abattu pendant la période électorale.

Pendant quatre mois, ces policiers de la Leni avaient été pris régulièrement en charge par leur hiérarchie à Kinshasa.  Mais au cours des quatre derniers mois, hormis quelques interventions ponctuelles du gouvernement provincial du Kasaï-Oriental, ils ne recevaient plus de fonds pour leur ration alimentaire alors que leur mission était déjà arrivée à terme, avaient-ils affirmé à Radio Okapi.

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