Didier Reynders et Augustin Matata se sont entretenus pendant une heure vendredi matin, à la Primature congolaise, en marge du 14ème sommet de la francophonie. Ils ont évoqué le processus de réformes démocratiques et économiques au Congo, mais la violence à l’est – désormais qualifiée de “guerre” – a retenu le plus d’attention.
“Le rétablissement de la paix est la priorité des priorités“, a affirmé M. Matata à la presse. “La guerre plombe nos efforts” et absorbe des ressources budgétaires destinées à la santé, à l’éducation et aux infrastructures, a-t-il ajouté, jugeant impossible d’oeuvrer à ces priorités “pendant que nos frères sont massacrés, piétinés, violés“.
“Nous souhaitons avoir le soutien de tous les pays” de la francophonie pour condamner une rébellion dont “l’appui extérieur est reconnu“, a-t-il encore indiqué.
“Il faut que la rébellion cesse“, a renchéri M. Reynders. “J’espère que le sommet de la Francophonie va aller dans ce sens“, en condamnant la mutinerie M23 et “tout soutien extérieur“, a-t-il dit.
Didier Reynders se distancie de François Hollande
Le chef de la diplomatie belge a également pris vendredi ses distances avec les propos du président français François Hollande, qui a jugé cette semaine “tout à fait inacceptable” la situation des droits de l’homme en République démocratique du Congo (RDC). “Je regrette toujours qu’il y ait des déclarations très fortes qui sont davantage destinées à l’opinion nationale“, a-t-il dit.
Mais ici, le Premier ministre Augustin Matata Ponyo et le député d’opposition Samy Badibanga. Les deux interlocuteurs tiennent des discours très différents sur l’état de la démocratie au Congo. Lire la suite sur rtbf.be