Isangi: 5 000 n’ont pas accès aux soins de santé primaire

Dans la moustiquaire, un enfant victime de paludisme reçoit des soins dans un hopital à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Plus de cinq mille personnes, dont des femmes et des enfants vivant dans les campements en forêt et dans les carrières minières du territoire d’Isangi à 125 km à l’ouest de Kisangani (Province Orientale), ne sont pas vaccinés, ni soignées par les structures sanitaires. Ces statistiques ont été publiées vendredi 10 janvier à l’issue de la réunion de suivi des activités de soins de santé primaire appuyées par l’Unicef dans la zone de santé d’Isangi.  Selon le médecin chef de cette zone de santé, certaines épidémies connues dans la région proviennent de ces campements et carrières de mine.

Cette rencontre a réuni une délégation des chefs de divisions provinciales du plan, communication, santé et les ONG partenaires de cet organisme des Nations unies. La zone de santé d’Isangi identifie deux principaux sites où sont érigés ces carrières et campements. Il s’agit du site de Yambuya à la frontière des zones de santé d’Isangi et de Bengamisa et le long la rivière Lobaye vers le territoire d’Opala.

Selon le médecin chef de zone de santé, plusieurs familles vivant dans la carrière de Yambuya ne se font pas soigner dans un centre de santé. Les enfants ne sont pas non plus vaccinés.

D’après la même source, le paludisme qui avait sévi à Weko l’année dernière était localisée dans cette carrière. Selon le rapport de la zone de santé, plus de cinquante personnes en majorité des enfants sont mortes de cette maladie.

Sur la rivière Lobaye, les gens ont érigé des campements de chasse, de pêche ou de l’agriculture. La zone de santé parle de plus de mille cinq cents enfants non vaccinés en l’année dernière dans ces lieux. Au total, plus de quatre mille deux cents personnes vivant dans ces campements ne sont pas du tout pris en charge par les structures sanitaires.

Selon le Dr Charles Lobanga, médecin chef de zone de santé d’Isangi, il est difficile pour les infirmiers de surveiller les maladies dans ces milieux, à cause des déplacements réguliers de la population selon les saisons. A cela, il faut ajouter d’énormes distances à parcourir pour atteindre ces milieux éloignés et enclavés.

Ces populations sont souvent en contact avec les autres habitants seulement les jours des marchés. Cependant, quelques revendeurs se rendent dans ces milieux pour acheter la viande de chasse, le poisson fumé, etc.

Pour le représentant du médecin inspecteur provincial, il faut penser aux soins ambulatoires pour toucher ces personnes. De leur côté, les comités de santé ont décidé de sensibiliser ces populations pour les amener à faire vacciner leurs enfants en vue de prévenir les maladies.

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