Assassinat de Mamadou Ndala : l’Asadho réclame l’ouverture d’une audience publique

Les obsèques du colonel Mamadou Moustafa Ndala, tué dans une embuscade à Beni (Nord-Kivu).Radio Okapi/ Ph. John Bompengo.

L’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho) à Beni (Nord-Kivu) réclame l’ouverture d’une audience publique sur l’assassinat du colonel Mamadou Ndala. Dans un communiqué de presse publié vendredi 28 février, cette organisation souhaite que les autorités congolaises fixent l’opinion sur l’évolution de l’enquête, soixante jours après l’assassinat du commandant du 42e bataillon des commandos des Forces armées de la RDC.

Mamadou Ndala, nommé général à titre posthume a été tué le 2 janvier dernier dans une embuscade tendue par des hommes armés non encore identifiés à Beni.  Certaines sources ont pointé du doigt les ADF comme auteurs de ce piège. D’autres ont démenti cette information, estimant que les auteurs de cet acte se trouveraient au sein même de l’armée congolaise. Face à ce flou, des députés du Nord-Kivu avaient exigé, le lendemain de l’assassinat de Mamasdou Ndale « toute la lumière » sur ce meurtre.

Mais l’Asadho demande l’accélération de l’instruction judiciaire du dossier sur cet assassinat. Cette association de défense des droits de l’homme exprime en même temps sa crainte sur l’indépendance de la justice dans les enquêtes, évoquant l’absence de communication des autorités pour fixer l’opinion sur l’évolution des enquêtes et procédures judiciaires.

Elle appelle de ce fait le gouvernement à respecter l’indépendance de la justice pendant le déroulement des enquêtes.

De son côté, le General Major Thimothée Munkutu, premier avocat général de la République près de l’auditorat militaire général, a assuré que les enquêtes sont en cours et se poursuivent dans la liberté et la sérénité.

Il a appelé toutes les organisations « à laisser les enquêtes se dérouler sans pression ».

Neuf personnes suspectées d’avoir participé à l’assassinant du colonel Mamadou Ndala ont déjà été interpelées. Sept ont été arrêtées en Province Orientale et deux à Beni Ville au Nord-Kivu.

Le colonel Mamadou Ndala a été au premier plan lors des opérations des Forces armées de la RDC contre le M23. Après avoir délogé les rebelles à Nyiragongo et Rutshuru, des rumeurs avaient annoncé sa relève de Goma pour Kinshasa.

Cette rumeur avait suscité en juillet dernier des vives protestations dans les rues de Goma (Nord-Kivu) où des jeunes avaient manifesté pour demander le maintien en fonction de cet officier militaire. Mamadou Ndala était obligé de démentir cette rumeur.

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