Un projet de loi au Sénat sur la revalorisation du métier d’enseignant

Les enseignants de l’école primaire Lutemo devant les bâtiments de cet établissement scolaire. (Photo Mamy Halili)

Le projet de loi portant statut particulier du personnel des établissements publics de l’enseignement national a été présenté jeudi 5 juin au Sénat. Le ministre de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP), Maker Mwangu Famba a indiqué que ce texte a pour but de  revaloriser la fonction d’enseignant en RDC. Mais le sénateur Patrice Aimé Sessanga s’est dit déçu que ce projet de loi ne soit pas précis quant au barème salarial de l’enseignant.

Le ministre de l’EPSP a expliqué que ce texte apportait des changements dans les domaines de recrutement, de congés, de promotion, de rémunération, des avantages sociaux et du régime disciplinaire.

Maker Mwangu a estimé que l’éducation revêt une importance capitale dans le développement d’une nation, et que le rôle de l’enseignant dans le transfert des connaissances et compétences n’est plus à démontrer.

« Nous avons soumis au Sénat pour examiner les problèmes de recrutement, des carrières, tout ce qui concerne la vie sociale de cet enseignant parce qu’aujourd’hui, l’enseignant peut être recruté et terminer sa carrière au même grade. Ce n’est pas normal », s’est indigné le ministre de l’EPSP.

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Les sénateurs ont, en majorité, salué cette initiative lors du débat général qui a suivi la présentation du projet de loi.

Mais pour certains d’entre eux, la revalorisation de la fonction d’enseignant passe aussi par l’amélioration de la rémunération. Ils ne comprennent donc pas pourquoi cette question n’est pas clairement évoquée dans ce texte :

« J’aurai estimé qu’en parlant de la rémunération des salaires que la loi prenne une option en disant qu’à présent, les enseignants auront leurs barèmes spéciaux. Or, on reste silencieux. On parle de salaire décent. Ça c’est une phraséologie », pense Patrice Aimé Sessanga.

Plusieurs autres observations et des questions ont émaillé le débat général. Le ministre Maker Mwangu répondra aux questions des sénateurs lundi prochain.

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