Kisangani: les avocats d'Yves Kawa jugent "illégale" son maintien en détention

L’ex-chef milicien Yves Kawa dans le box des accusés devant la cour militaire de la Province Orientale, qui l’a condamné à 9 ans de prison mercredi 13 août à Kisangani. Ph Radio OKapi/Godelieve Omomdo

Le collectif d’avocats d’Yves Kawa Panga Mandro, ancien chef de guerre de l’Ituri (Province Orientale), juge illégale le maintien en détention de son client à la prison centrale de Kisangani. L’ancien patron du groupe armé Pusic a été condamné, il y a dix jours, par la Cour militaire de la Province Orientale à 9 ans de servitude pénale principale, pour notamment crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Ses avocats estiment que leur client doit être immédiatement libéré vu que cette peine est totalement couverte par ses 9 ans de détention préventive.

La condamnation d’Yves Kahwa à 9 ans de prison a été prononcée le 13 août dernier, par la Cour militaire de la Province Orientale. Le condamné est également sommé payer plus de 80 000 dollars américains aux victimes de ses crimes.

Selon eux, Yves Kahwa a été arrêté à Bunia, chef-lieu de l’Ituri, et conduit en prison le 9 avril 2005, il y a 9 ans. Dès lors, ses avocats contestent son maintient en détention par l’auditeur supérieur près la Cour militaire de Kisangani.

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Pour ces avocats, c’est l’administration pénitentiaire congolaise qui est plutôt redevable à leur client par rapport aux 4 mois de détention supplémentaires.

Ils accusent l’auditeur supérieur près la Cour militaire de la Province Orientale de vouloir prolonger sans motif la détention de Kawa Panga Mandro jusqu’au mois de décembre prochain.

L’officier incriminé, colonel Mwaka, s’est réservé de toute réaction.

A la prison centrale de Bunia, le registre d’écrou confirme la date du 9 avril 2005 comme jour, où Yves Kawa a été placé en détention.

Pour les avocats, cette situation illustre le déficit de communication entre l’administration pénitentiaire et les autorités judiciaires.

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