Traque contre les FNL: plus de 2 000 déplacés à Uvira

Une des femmes déplacées fuyant les affrontements entre groupes armés à Uvira, au Sud-Kivu/Ph. Droits Tiers.

Plus de 2 000 personnes ont fui les affrontements entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les rebelles burundais des Forces nationales de la libération (FNL) et vivent difficilement dans les localités de Kakuku et Kihuha, en territoire d’Uvira (Sud-Kivu). Ces deux localités d’accueil sont situées à plus de 200 Km au Sud-Ouest de Bukavu dans la province du Sud-Kivu.

Le porte-parole de la société civile dans les Haut plateaux d’Uvira, Joël Muterekwa, a indiqué que ces habitants proviennent notamment de la localité de Magunda, où les FARDC traquent les rebelles des FNL.
Selon la même source, ces déplacés mènent une vie difficile et la majorité d’entre eux passent la nuit à la belle étoile et d’autres sont dans tentes construites à l’aide des bâches. Parmi eux, quelques-uns seulement sont dans des familles d’accueil.
La situation de ces déplacés se complique davantage avec l’abondance de pluie de ces derniers jours et ils sont également exposés aux intempéries.

 Pour l’heure, ils se nourrissent grâce aux contributions des familles d’accueil et la prise en charge de ceux qui sont malades pose problème.

Contacté, un responsable de la Commission nationale pour les réfugiés à Uvira a déclaré ne pas être au courant de ce déplacement.
Les localités de  Kakuku et Kihuha sont sous contrôle des FARDC qui promettent de poursuivre les rebelles FNL même dans le hauts plateaux d’Uvira.
La société civile d’Uvira a salué, jeudi, le professionnalisme avec lequel les FARDC et la Monusco mènent cette  traque contre les FNL dans ce territoire du Sud-Kivu.
Les membres de la société civile se réjouissent du fait que cette opération n’a pas causé d’énormes dégâts sauf le mouvement des populations civiles signalé dans certains villages.
La société civile a également recommandé qu’un couloir humanitaire soit ouvert aux populations encore en otage des rebelles FNL dans certains villages des Hauts Plateaux et lance un appel aux groupes armés locaux, les appelant à déposer les armes et à se rendre aux FARDC.
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