Des forces de l’ordre déployées dans plusieurs coins de Kinshasa

La police interdisant aux véhicules de circuler en direction du Palais du peuple lors de la présentation du projet de loi électorale, janvier 2015. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Des forces de l’ordre sont déployées dans plusieurs places publiques de la ville de Kinshasa ce lundi 19 janvier depuis la matinée. Plusieurs écoles de la capitale congolaise n’ont pas fonctionné. Alors que l’agitation est signalée dans plusieurs quartiers de la capitale de la RDC.

Interrogé au sujet de ce déploiement des forces de l’ordre, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, indique que la police a reçu la mission de sécuriser l’arrivée du président angolais en visite à Kinshasa ce lundi et de protéger le siège du Parlement.

« C’est aux petites heures que la police a été déployée dans un double but : sécuriser d’abord l’itinéraire qu’empruntera le président Edouard Dos Santos. Deuxièmement, protéger la zoner neutre qu’est le Palais du peuple », explique-t-il.

Selon lui, la situation dans la ville est calme.

« Si dans un autre coin de la ville il y a  de l’agitation, ajoute-t-il, la police est en train d’y remettre bon ordre. »

« Nous avons été séquestrés »

Certains opposants qui avaient prévu de marcher ce lundi affirment avoir été séquestrés dans les sièges de leurs partis politiques sur l’avenue de l’Enseignement aux environs du Palais du peuple et du stade des Martyrs.

Le député national de l’opposition Franck Diongo, président du MLP, affirme que le siège de son parti a été cadenassé de l’extérieur pour empêcher ses militants d’en sortir.

« Depuis une heure du matin, nous avons passé la nuit au bureau dans notre siège avec les combattants. Le président Vital Kamerhe avec le président Muyambo ont passé la nuit dans le siège de l’UNC. A une heure du matin, nous avons été séquestrés par des policiers qui ont mis des cadenas dans nos sièges de sorte qu’on ne sorte pas. D’abord, ils ont tenté d’entrer la nuit. Les combattants ont résisté. Ils ont mis des cadenas », relate l’opposant.

Lambert Mende, pour sa part, dément toute séquestration.

« Personne n’est séquestré à ma connaissance au niveau des quartiers près du stade des Martyrs et du Palais du peuple sauf s’il a passé la nuit là-bas à faire des choses assez bizarres puisque personne n’a établi sa résidence dans un bureau de parti », indique le porte-parole du gouvernement.

CKTV et RTCE fermés

Le porte-parole du gouvernement reconnaît l’interruption du signal de deux chaînes de télévision privées, Canal Kin Télévision et Radiotélévision catholique Elikya. Il reproche à ces médias d’avoir relayé le message des opposants qui avaient appelé la population à manifester au siège du Parlement contre la loi électorale adoptée samedi à l’Assemblée nationale et dont l’examen au Sénat est prévu ce lundi.

« Des mesures ont été prises de manière conservatoire par les autorités administratives qui ont interrompu le signal parce que ces médias étaient justement en train de relayer un message de violation de la loi qui proclame l’inviolabilité du siège du Parlement », affirme Lambert Mende.

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