Paiement des indemnités à la Monusco: «Nous sommes confrontés à la réduction de la force», explique Franck Levasseur

Sit-in du personnel national de la monusco à Kinshasa au quartier général le 27/05/2015.Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le représentant de l’administration de la Monusco, Franck Levasseur indique que la mission ne pourra pas payer les indemnités aux agents dont les contrats expirent à la fin de ce mois de juin. Ce haut fonctionnaire de la Monusco a expliqué les difficultés de la mission au cours de la conférence hebdomadaire de l’Onu du mercredi 17 juin à Kinshasa.

«L’année dernière, un certain nombre de personnes avaient bénéficié du paiement d’indemnités de licenciement. C’était une situation exceptionnelle parce que la Monusco faisait face à une nécessité de reconfigurer totalement ses activités en les transférant de l’Ouest à l’Est avec la fermeture des bureaux. Face à cette situation, il fallait licencier un certain nombre du personnel en dehors du cadre budgétaire. Cette année, la situation n’est pas la même du fait que nous sommes confrontés à la réduction de la force. Cela a des conséquences sur le soutien administratif qui est donné à cette force ».
A Kinshasa, au quartier général de la Monusco, les agents licenciés ne désarment pas et organisent des manifestations pour obtenir le paiement de leurs indemnités de sortie d’ici la fin du mois de juin.

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Cette manifestation n’a pas permis mercredi aux journalistes des médias de la capitale d’accéder à la salle où se tenait la conférence hebdomadaire des Nations unies.

C’est depuis 2013 que les Nations unies avaient pris l’engagement de réduire les effectifs de la Monusco à travers la résolution 2098. Cependant, affirme  le staff local, l’abolition ou la réduction des postes dans la mission sont des conditions qui appellent au paiement des indemnités.Cela, conformément à l’article 9 du règlement des Nations unies, ont renseigné les manifestants à Radio Okapi. Exigence à laquelle la mission avait répondu  pour les deux premières vagues de départ, notamment en 2014.
«Ce qui énerve, c’est quand la Mission décide de laisser les engagements expirer au 30 juin, date qui coïncide avec la mise en œuvre des abolitions des postes budgétaires conformément à une correspondance du patron de la Monusco du 4 juin dernier », poursuivent ces manifestants. Le personnel local accuse par ailleurs l’administration de la Monusco de mauvaise foi du fait qu’elle aurait promis de récupérer le personnel licencié à partir du 1er juillet prochain, mais comme des journaliers, c’est-à-dire, nettement moins rémunérés.
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