Exploitation minière : les populations locales ne profitent pas des redevances

La polémique bat son plein entre les autorités provinciales du Katanga et l’entreprise Tenke Fungurume Mining à propos de la redevance minière. Se basant sur le code minier datant de 2002, le Katanga veut retenir cet argent à la source. Certaines entreprises, à l’instar de TFM, s y opposent. Elles disent obéir aux lois du pays qui veulent que cet argent soit dirigé sur Kinshasa. Et c’est au gouvernement central de procéder à la rétrocession note radiookapi.net

Si le Katanga hausse ouvertement le ton, c’est toutes les provinces possédant des minerais qui souhaitent qu’une partie des redevances minières restent dans les localités d’où ils proviennent. D autant plus que ces sommes sont destinées au terme de la loi, à l’érection des infrastructures de base.

Pour prendre l’exemple du Katanga, les redevances minières atteignent mensuellement près de quatre millions de dollars américains. La province souhaite retenir 1,2 million USD sur cette somme dont une partie irait directement aux localités de provenances du précieux minerais.
Un chef coutumier des environs de Lubumbashi dont le sol est riche en minerai de cuivre et de cobalt se plaint. Selon lui, si son village pouvait bénéficier ne fut que de 1000 USD pour moi, son entité sera devrait desservie en eau potable et en infrastructure de soins de santé primaire.

Les mêmes plaintes proviennent des Kivu, du Maniema, de la province orientale, des deux Kasaï. Les autorités et les populations de ces entités souhaitent que l’or, le diamant, le coltan, la cassitérite, laissent des traces en termes d’infrastructures. D’autant plus que ce sont des matières qui vont disparaître un jour.
Les sociétés civiles, quant à elles, se montrent moins enthousiastes. Pour elles, les provinces n’ont rien remis aux entités décentralisées dans le peu que le gouvernement leur remet. Rien ne prouve qu’elle pourront remettre aux localités l’argent de la redevance minière.