Lubumbashi: patente fiscale, la DRKAT confrontée à la résistance des contribuables

Le directeur de la Direction des recettes du Katanga (DRKAT),  Marcel Lehu, se dit inquiet au sujet de l’opération de vente de la patente fiscale lancée depuis octobre à Lubumbashi. Selon lui,  sur près de 7 millions de dollars américains de recettes attendues, environ 7 000  seulement ont été réalisés. Il déplore le désintéressement des contribuables au payement de la patente.

La contre-performance dans le recouvrement de frais de la patente fiscale a obligé dernièrement le ministre provincial à descendre sur le terrain pour sensibiliser les contribuables à s’acquitter de leur devoir.

Selon le directeur de la DRKAT, la population a perdu la culture fiscale depuis des années:

«La gratuité, à quelle la population était habituée, est pour une grande partie à la base de cette incivisme fiscal. Mais, avec la campagne que nous sommes en train de mener avec le ministère des Finances, nous amènerons les gens à comprendre que chacun doit payer ce qu’il doit à l’Etat.»

De leur côté, les contribuables estiment que le payement de la patente en est de trop.

Ils affirment payer une série de taxes notamment auprès de l’administration de marchés ou de la mairie.

Marcel Lehu, pour sa part, annonce que d’ici au mois de décembre, ses agents vont procéder au recouvrement forcé de la patente avec payement de pénalités.

La patente fiscale concerne les petits commerçants dont le chiffre d’affaires est inférieur ou égal à 10 000 dollars américains.