Petit commerce au Bas-Congo : l’interdiction faite aux étrangers ne serait respectée qu’à Matadi

Quelques marchands manifestent contre l’exercice du petit commerce par les étrangers ce 26/07/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le président provincial de la Confédération des petites et moyennes entreprises du Congo (Copemeco)/Bas-Congo), Brodere Seke, a déclaré, samedi 11 août, que la mesure du gouvernement interdisant le petit commerce aux étrangers n’est respectée que dans la ville de Matadi. Affirmant avoir sillonné les grandes villes de sa province, il a regretté qu’il n’y ait aucun mécanisme pour assurer l’application de la décision du gouvernement.

« Les expatriés continuent de vendre des gobelets, des assiettes ou des chaises en plastique en détail dans les différents marchés de la province », a assuré Brodere Seke.

Par ailleurs, il a demandé au ministre de l’Economie de déterminer à partir de quelle quantité la vente d’une marchandise peut être qualifiée de « vente en gros ».

« Nous attendons la nomenclature du ministre qui va déterminer ce que c’est la vente en gros. C’est là aussi un autre problème », a-t-il indiqué, avant de s’interroger : « Est-ce que vendre un carton de chinchards ou un sac de ciment, c’est la vente en gros ? ».

A Kinshasa, certains expatriés continuent aussi d’exercer le petit commerce malgré la fin de l’ultimatum de trente jours lancé par le gouvernement pour leur demander d’arrêter cette activité.

Un client rencontré sur une avenue du grand marché de Kinshasa a confié à un reporter de Radio Okapi que les commerçants étrangers acceptent de vendre des produits en détails, « si les clients insistent ».

« Ils acceptent de vendre en détail. La semaine passée, je voulais acheter un article, ils ne le vendaient que par groupe de trois. J’ai donné l’argent pour une pièce, ils ont accepté mais ils ne m’ont pas donné de facture », a-t-il raconté.

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