RDC: la multiplication de banques change les habitudes des Kinois

Banque Congolaise. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

La multiplication de banques en RDC pousse la population, particulièrement celle de Kinshasa, à adopter de nouvelles habitudes. Les Kinois n’ont plus recours aux institutions financières que pour épargner ou demander des crédits. Certains règlent des factures d’eau et perçoivent leurs salaires par voie bancaire.

Certaines entreprises, comme la Régie de distribution d’eau (Regideso), convient leurs clients à expérimenter d’autres mode de paiement que le cash.

L’entreprise publique de distribution d’eau invite ses abonnés à payer leurs factures par mobile banking, notamment par le service offert par la société de télécommunication Airtel.

Le directeur de gestion, organisation et stratégie de la Regideso, Ngoy Kabamba, explique comment doivent s’y prendre les clients ainsi que les avantages qu’offre ce mode de paiement:

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Bon nombre de supermarchés et alimentations de Kinshasa acceptent aussi de nouveaux modes de paiement, comme la monnaie électronique proposé par mobile banking ou les cartes de crédit pour les achats effectués dans leurs espaces.

Par ailleurs, les abonnés de Canal Sat, eux, ne sont plus obligés de se présenter devant les guichets de leurs distributeurs officiels des programmes télé. Via la banque TMB, ils peuvent se réabonner.

Les Kinois peuvent également aujourd’hui s’offrir des meubles ou autres accessoires de maison à travers un mode de paiement échelonné sur plusieurs mensualités grâce au partenariat qu’un magasin a signé avec quelques banques commerciales de la place.

Les Kinois sont en train d’acquérir  de plus en plus de nouvelles habitudes bancaires en expérimentant ces différents moyens de paiement mis à leur disposition.

Un système avantageux ?

Les experts soutiennent que la monnaie fiduciaire (billet de banque) doit en principe être moins sollicitée que la monnaie scripturale (circulant par jeux d’écritures entre comptes) ou électronique.

Le directeur adjoint de la surveillance des intermédiaires financiers à la Banque centrale du Congo (BCC), Jean Marcel Kalubi, explique que l’impression des billets des banques est couteuse:

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Dans tous les cas, les analystes  pensent que les banques doivent continuer à préserver la confiance des clients pour que ceux-ci renouent avec des habitudes perdues et en découvrent d’autres.

Cependant, ce changent d’habitudes est observée à Kinshasa, qui comptent plus de banques par rapport aux autres villes du pays. A l’occasion de la célébration de la journée mondiale de l’épargne, le 31 octobre 2011, la BCC avait annoncé que seul 1 % de la population avait accès aux services bancaires en RDC.

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