Les eaux du lac Tanganyika sont polluées, selon l’ONG Slow Food


embarcations des pêcheurs sur le lac Tanganyika

Trois problèmes dégradent la qualité des eaux du lac Tanganyika, selon le dernier rapport de l’ONG Slow Food Tanganyika, publié en janvier 2010. Cette organisation évoque la fermeture du lac Tanganyika, le déboisement le long du lac et la pollution de ses eaux.

En novembre 2009, le ministre national de l’Agriculture, Pêche et Elevage, avait pris la mesure de fermer toutes les activités sur le lac Tanganyika, pendant une période de trois mois, soit du 31 décembre 2009 au 30 mars 2010.

Pour l’ONG Slow Food Tanganyika, cette mesure devrait non seulement permettre la reproduction de poissons du lac  mais aussi d’augmenter la production de petits producteurs et de diminuer ainsi la pollution des eaux.

Mais, cette décision a été levée par l’autorité locale pour permettre la régulation naturelle du lac.

Pour rappel, c’est depuis le mois de juin 2009 dernier que Slow Food Tanganyika a lancé la campagne du reboisement du littoral du lac Tanganyika.

Cependant, sur le terrain, le résultat n’est pas encore palpable parce que la coupe des arbres et de roseaux sur le littoral du lac se poursuit.

Conséquences : certaines espèces d’oiseaux aquatiques qui, chaque soir, pouvaient être aperçus sur les sommets des arbres qui longent les côtes du lac, ne sont plus visibles.

L’ONG Slow Food craint aussi, dans son rapport, l’extinction des perdrix. Si on ne fait pas attention, cette espèce risque de disparaître complètement dans 5 à 10 ans, prévient-elle.

Autre conséquence évoquée dans ce rapport, c’est la baisse du niveau des eaux du lac. Et toujours d’après ce document, le lit de la rivière Lukuga, qui draine les eaux du lac Tanganyika vers le fleuve Congo, se rétrécit également, chaque année.

Enfin, le rapport affirme que le lac continue à être pollué, au regard des résultats d’une enquête menée par le Slow Food Tanganyika, en janvier dernier, sur la qualité des latrines.

Alors, il s’avère, d’après l’enquête, qu’au moins 80% de la population qui vit sur les collines qui surplombent la ville de Kalemie ne disposent pas de latrines acceptables selon les normes modernes. Conséquence: tous ces déchets se déversent dans le lac.

Il faut signaler enfin qu’une campagne de sensibilisation est prévue, au mois d’avril prochain, par cette ONG, pour la protection de l’environnement de la ville de Kalemie.

Ceci pour favoriser le développement durable de cette partie de la province du Katanga.