Le décès brutal du directeur de Sciences Po Paris Richard Descoings, en avril dernier à New York, a eu pour conséquence la mise à jour de profonds dysfonctionnements de gestion de la prestigieuse université. Le journal Le Monde s’est procuré la version provisoire du rapport de la Cour des comptes. Y apparaît une gestion opaque ces quatre dernières années. A la mort du directeur, le gouvernement avait demandé à l’établissement d’attendre les recommandations de la Cour avant de nommer un successeur.
La Cour des comptes valide, chiffres à l’appui, ce qui tenait jusqu’ici de la rumeur, mais de la rumeur fondée, du moins plutôt bien renseignée. Au point même qu’avant de nommer un nouveau directeur, le ministère de l’Education a demandé à Sciences Po dès le mois dernier, d’attendre la version officielle de ce rapport.
Le document donne déjà une idée de l’ampleur des dépenses. L’argent public a été distribué de façon outrancière, indique la Cour, sans contrôle interne ni externe. Exemple : Richard Descoings avait augmenté son salaire de 60%. Un total cinq fois supérieur à la moyenne des rémunérations de directeurs de grandes écoles en France. Lire la suite sur rfi.fr