Afrique du Sud : les Congolais de Yeoville s’inquiètent pour l’après-Mandela – Jeune Afrique

“Quand Mandela ne sera plus là, nous allons tous vous faire partir” d’Afrique du Sud. Dans le quartier de Yeoville, à Johannesburg, les Congolais sont nombreux à avoir déjà entendu cette menace. C’est dans ce contexte de xénophobie ambiante qu’ils redoutent la période qui s’ouvrira après la mort de Nelson Mandela, qui entame ce vendredi son septième jour d’hospitalisation.

Comme le reste de l’Afrique du Sud, les rues animées de Yeoville bruissent de discussions sur l’état de santé de Nelson Mandela. Mais dans cette zone populaire de centre de Johannesburg, elles ne se tiennent ni en xhosa (sa langue maternelle), ni en zoulou (la langue la plus parlée en Afrique du Sud). Ici, le shona, le yoruba ou encore le lingala dominent. L’ancien quartier juif est devenu le carrefour des étrangers. Et aux côtés des communautés zimbabwéenne, mozambicaine et nigériane, on trouve également de nombreux Congolais.

Ceux-ci tiennent des boutiques de vêtements ou des échoppes dans le marché de Yeoville, quartier surnommé Gambela, en référence à celui de Kinshasa. On peut y trouver du poisson séché, du fumbwa, ou du dongo-dongo (gombo), entre autres spécialités introuvables dans les grandes surfaces.

Trois meurtres par semaine

Il « aime Madiba », l’homme politique exemplaire et le « révolutionnaire ». Mais c’est surtout la période qui s’ouvrira après sa disparition qui l’inquiète. « Vous savez, la plupart des Sud-Africains n’aiment pas les étrangers, déplore-t-il. Et presque tout le monde ici a subi des remarques du genre “quand Mandela ne sera plus là, nous allons tous vous faire partir”. Forcément, on ne peut pas être rassuré lorsqu’il est dans cet état ». Lire l’article sur Jeuneafrique.com