RDC : deux partis portant le nom l’UNADEF devant la justice

Siège de l’UNADEF à Kinshasa, le 11/05/2016. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

L’Union nationale des démocrates et fédéralistes (UNADEF), dirigée par Charles Mwando Nsimba du G7 a assigné en justice les députés nationaux Omer Kambale et Jacques Asumani, qu’elle accuse d’avoir créé un autre parti politique dénommé UNADEF qui est membre de la Majorité présidentielle (MP).

Les deux ailes comparaissent depuis jeudi 9 juin devant le Tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe.

Selon Me Léon Watangabo, l’un des avocats du collectif qui défend l’UNADEF/MP, ce tribunal n’est pas compétent pour juger cette affaire.

«L’autre côté de Mwando Nsimba, ils ont demandé  une fermeture provisoire du bureau national de l’UNADEF installé à Limete. Le Tribunal a pris l’affaire en délibéré pour répondre à cette demande. Mais déjà, le ministère public et nous qui sommes avocats du courant rénovateur [UNADEF/MP], avons montré au tribunal qu’il n’était pas compétent de pouvoir connaitre de cette affaire parce que  les membres du Courant rénovateur sont installés à Limete », a-t-il indiqué.

Ces affirmations sont rejetées par l’UNADEF/G7 de Charles Mwando Nsimba.

« A ces exceptions, nous opposons la loi. Elle dit ceci : ‘’tout acte d’un parti politique contraire à la loi, à l’ordre public, aux bonnes mœurs peut être annulé par le Tribunal de grande instance du ressort de la commission de cet acte ‘’», a déclaré Me Kakule Matembela, secrétaire général adjoint  de l’UNADEF/G7.

Selon lui, l’acte constitutif de l’autre aile de l’UNADEF qui est dans la Majorité présidentielle a été signé lors d’une réunion tenue à  l’hôtel Beatrice à Gombe. Par conséquent, c’est le Tribunal de grande instance de la Gombe qui est appelé à juger cette affaire, estime Me Kakule Matembela.

L’UNADEF de Charles Mwando Nsimba fait partie de sept partis politiques qui avaient quitté la Majorité présidentielle, à la suite d’une lettre adressée en septembre 2015 au président de la République Joseph Kabila, pour demander le respecter de la Constitution concernant le nombre et la durée des mandats présidentiels.

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