Massad Boulos, conseiller principal du président américain Donald Trump pour l’Afrique, a rendu un verdict sévère à l’encontre de Kigali, exigeant qu’il « cesse tout soutien au M23 » et qu’il « retire » ses troupes de l’Est de la RDC.
Ces exigences de l’administration Trump envers Kigali ont été exprimées lors d’un point de presse tenu le jeudi 17 avril, à Washington. Cette déclaration intervient quelques jours seulement après que Massad Boulos s’est entretenu avec Félix Tshisekedi à Kinshasa et Paul Kagame à Kigali au sujet de la crise sécuritaire qui sévit dans le Kivu.
Lors de son point de presse, l’émissaire de la Maison Blanche a déclaré : « Le conflit dure depuis trop longtemps, plus de 30 ans. Il est temps d’y mettre fin. »
À cette occasion, Massad Boulos a souligné que l’administration Trump « envisage tous les moyens économiques et diplomatiques pour promouvoir la paix » en RDC et dans la région des Grands Lacs.
Les déclarations fortes de ce diplomate interviennent peu après que le pays de l’Oncle Sam a pris des mesures contre certains dirigeants rwandais impliqués dans le soutien militaire de Kigali aux rebelles du M23, visant à agresser la RDC et à déstabiliser ses institutions.
Par ailleurs, l’Union africaine, sous le leadership de Lourenço, a désigné, début avril, le président togolais Faure Gnassingbé comme médiateur dans le conflit entre la RDC et le Rwanda.
En janvier et février derniers, une offensive éclair a permis aux rebelles rwandais et à leurs alliés du M23/AFC de prendre le contrôle des deux principales villes de la région : Goma et Bukavu.