La plateforme des organisations de la société civile actives dans le secteur des ressources naturelles dénonce l’arrestation de seize personnes, dont des femmes, dans le village de Kaponda (Lualaba). Ce village est situé près des installations de l’entreprise minière Kamoa Copper S.A.
Dans un communiqué publié le mercredi 30 avril, ces organisations qualifient ces arrestations d’arbitraires. Elles expliquent qu’elles font suite aux manifestations des habitants contre la décision de Kamoa d’annuler leurs indemnisations.
D’après ces organisations de la société civile du Lualaba tout commence le 21 avril. Ce jour-là, les communautés impactées par un projet de l’entreprise Kamoa Copper SA manifestent leur mécontentement contre l’entreprise en barricadant la route. Ils protestent contre la décision de la compagnie minière de ne plus délocaliser les communautés concernées. En septembre 2024, rappelle la société civile, l’entreprise avait déjà identifié plusieurs habitations et cultures, expliquant aux propriétaires qu’ils ne peuvent plus habiter ni cultiver dans cette zone. Kamoa devrait délocaliser plusieurs villages ciblés et indemniser les communautés impactées, selon la société civile.
Après l’indentification et la remise des jetons, l’entreprise Kamoa Copper S.A. se rend compte qu’il y a pléthore des bénéficiaires ce qui rend difficile l’opération d’indemnisation des concernés, poursuit la société civile. Selon elle, c'est cette décision qui a irrité les communautés qui sont descendues dans la rue. Depuis lors, on enregistre une vague d’arrestation des habitants dans ce village. Le coordonnateur national des organisations de la société civile œuvrant dans les ressources naturelles demande au gouvernement provincial du Lualaba de s’impliquer pour trouver solution.
Aucune réaction pour le moment du côté de l’entreprise Kamoa Copper S.A. La plateforme des organisations de la société civile invite la compagnie minière à reprendre les négociations pour qu’une solution soit trouvée entre les communautés et l’entreprise.