La province du Maniema franchit une étape majeure dans la lutte contre le paludisme. Mardi 19 août 2025, le nouveau vaccin antipaludique a été officiellement intégré au calendrier vaccinal provincial, lors d’une cérémonie présidée par le gouverneur Mussa Kabwankubi Moïse au marché central de Kindu.
Selon la division provinciale de la santé, le paludisme est responsable de 60 % des cas de morbidité et de mortalité au Maniema. Les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes sont les principales victimes de cette maladie, ce qui justifie l’introduction urgente de ce vaccin.
Le docteur Téo Katako, chef de division provincial de la santé par intérim, a souligné :
« Le Maniema est en danger. Le paludisme représente à lui seul 60 % des décès liés aux maladies dans la province. Ce vaccin est une réponse vitale ».
Ciblage et déploiement
Le vaccin sera administré aux enfants âgés de 6 à 23 mois, dans toutes les zones de santé du Maniema. Il s’inscrit dans une stratégie de prévention renforcée, visant à réduire la charge de la maladie dans les communautés les plus vulnérables.
Pour le gouverneur Mussa Kabwankubi Moïse, ce vaccin représente une avancée historique.
« C’est la première fois que nous avons accès à un vaccin contre la malaria dans notre province. C’est une grande opportunité, car cette maladie tue plus que beaucoup d’autres », a-t-il déclaré.
Le président de l’Assemblée provinciale, le docteur Kibungi Mutanga Junior, a appelé à une mobilisation collective :
« Le service de vaccination doit être accessible à toute la population, même dans les zones les plus reculées. Il faut aller chercher chaque enfant pour qu’il bénéficie de ce vaccin ».
Avec cette initiative, le Maniema espère inverser la courbe de la mortalité liée au paludisme et renforcer la résilience de son système de santé. La réussite de cette campagne dépendra de l’adhésion des familles et du déploiement efficace des équipes sanitaires sur le terrain, soulignent des sources sanitaires.