Kananga : accès aux médias, la parole seulement aux porte-parole

La recommandation est de la représentation provinciale de la Haute autorité des médias (Ham). Désormais, les responsables des regroupements politiques et les institutions provinciales sont appelés à désigner des porte-parole respectifs pour exprimer leurs messages dans les médias, rapporte radioookapi.net

Cette recommandation a été faite dans un communiqué de presse sorti le week-end dernier. Selon la Ham, ces quatre dernières semaines, plusieurs messages d’intoxication de la population ont été véhiculés dans les médias du Kasaï Occidental. « Les gens utilisent vraiment très mal les médias. Tout risque de s’embraser à cause de la mauvaise utilisation des médias », s’est plaint Evariste Ngalamulume, coordonnateur provincial de cette institution. Seuls des porte-parole officiellement désignés devront avoir accès aux médias pour faire passer les déclarations au nom des partis politiques ou des institutions publiques et autres. « Les gens qui n’ont pas qualité viennent dans les médias pour essayer de soulever la population, faire passer des messages discriminatoires ou leurs idées à eux, alors que pour le moment, c’est la Cour suprême de justice qui doit rendre le verdict », a indiqué la même source, faisant allusion au dossier relatif à la motion de défiance contre le gouverneur Trésor Kapuku. Pour le coordonnateur provincial Ngalamulume, il faut absolument éviter que le feu soit mis à la province. « Nous voulons avoir des vrais porte-parole, de gens que la presse peut contacter pour avoir une bonne information », a-t-il souligné, invitant les responsables des médias de ne plus recevoir n’importe qui de peur de subir des sanctions administratives.

Contactés, certains responsables des organes de presse ont rejeté en bloc les cacusations de la Ham. D’après eux, les débats sur les antennes de leurs organes sont dirigés correctement sur base des règles de la déontologie. D’autres ont même dénoncé des mesures restrictives qui seraient mises en branle par la Haute autorité des médias contre les animateurs des émissions concernées.