Ceci est rendu possible grâce à l’affectation le week-end dernier d’un juge à cette juridiction, rapporte l’autorité locale à radiookapi.net. Cette dernière se dit soulagée face aux cas de viol, de vol et d’insécurité. Toutefois, le problème de prison demeure entier, reconnaît-elle.
C’est depuis trois ans que le tribunal de grande instance (TGI) de Gbadolite ne siégeait pas pour insuffisance de juges. Un magistrat de parquet et un juge étaient attendus. Le juge, lui, est arrivé le week-end dernier à bord d’un avion de la Monuc. Les autres magistrats attendent encore les titres de voyage pour atteindre le chef-lieu du district du Nord-Ubangi, apprend-t-on de cette instance judiciaire.
Emmanuel Bikakala, procureur de la République près Parquet de Gbadolite affirme que le TGI peut désormais siéger en matière pénale avec deux juges et un magistrat. Cela revient à dire que cette instance peut désormais juger plus de 500 dossiers, notamment les affaires de viol, d’assassinat et de vol à main armée.
Le parquet de Gbadolite avait dû accorder la mise en liberté provisoire à certains détenus. Maintenant, ces derniers seront de nouveau convoqués, explique le procureur de la République.
Le maire de Gbadolite se dit soulagé, car des voleurs à main armée et d’autres malfaiteurs circulaient librement après un court séjour en prison. Désormais, ils seront jugés et condamnés, estime-t-il.
Cependant, la vétusté de la prison de Gbadolite n’offre pas de garantie de garder les condamnés, reconnaît l’autorité judiciaire. C’est pourquoi le procureur de la République Emmanuel Bikakala envisage de transférer les condamnés à la prison de Businga, à 140 kilomètres au sud de Gbadolite.