Trois activistes des droits de l’Homme ont été interpellés dimanche à Kinshasa. Selon l’ONG la Voix des sans voix, ces hommes ont été enlevés juste après un point de presse au cours duquel ils annonçaient une marche pacifique pour ce lundi, en rapport avec la situation qui prévaut à l’Assemblée nationale, rapporte radiookapi.net
L’assistant administratif de la VSV, Rostin Manketa, explique les circonstances de cette arrestation : « Après le point de presse organisé au siège du Renadhoc par la synergie des ONG de la société civile de la RDCongo, un groupe de policiers bien armés à bord de 3 véhicules, est arrivé au siège du Renadhoc. Ils se sont introduits dans le bureau du secrétaire exécutif du Renadhoc, monsieur Floribert Sebeya qu’ils connaissaient très bien. Ils l’ont pris avec brutalité à la ceinture. Et ils ont aussi pris le directeur exécutif adjoint de la Voix des sans voix, monsieur Jolly Ibefo, qu’ils ont embarqué dans leurs véhicules. Ils ont pris encore le chargé du passif du Renadhoc, monsieur Donat, qu’ils ont brutalisé et même tabassé. Et après cela, ils ont neutralisé tout le monde, je crois une dizaine de gens et quelques journalistes qui étaient dans la salle. Malheureusement, je n’ai pas tous leurs noms. Après, quand ils sont rentrés, ils ont cassé même la porte d’entrée du bureau du Renadhoc. Ils ont pris tout le matériel, ordinateurs et tout ce qu’il y avait dans la salle. »
Interrogés dimanche, peu après l’interpellation des activistes des droits de l’Homme, l’Inspecteur provincial de la police ville de Kinshasa et le commandant de la police Lukunga ont affirmé ne pas être au courant de cette interpellation.