Le Potentiel : « Le bilan de trois ans du gouvernement Muzito »

Adolphe Muzito, ancien Premier ministre de la RDC. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Revue de presse de mercredi 7 mars 2012

La démission du gouvernement Muzito et la désignation de Louis Koyagialo comme Premier ministre intérimaire sont à la Une des journaux parus ce matin à Kinshasa. Le Potentiel revient sur les trois ans de gestion d’Adophe Muzito.
« Trois ans de dur labeur au regard des défis importants à relever. C’est-à-dire, dans un environnement politique national encore marqué par l’existence d’un «gouvernement parallèle» rendant difficile la tâche du gouvernement, à la suite de certaines interférences, et la désarticulation du circuit économique sans oublier l’érosion du pouvoir d’achat de la population, il avait l’obligation de mettre fin à la guerre, d’assurer la paix à travers tout le pays, de stabiliser le cadre macroéconomique et enfin de relancer les travaux de la reconstruction nationale. Il devait également satisfaire les besoins de base de la population. D’où, la mission en place d’un «gouvernement de mission» tel que voulu par le président de la République », écrit le quotidien.

Le Potentiel dresse ce bilan étape par étape et conclut en mettant un accent sur « la satisfaction du Premier ministre sortant, Adolphe Muzito, au moment où il remettait sa démission et celle de son gouvernement au président Joseph Kabila Kabange. C’est comme qui dirait, Muzito sort par la grande porte. »

Le même journal précise dans un autre article que sur décision du chef de l’Etat, Louis–Alphonse Koyagialo a été instruit pour assumer l’intérim du Premier ministre. Cette désignation a été faite, mardi 6 mars, après la démission du Premier ministre Adolphe Muzito.

Toujours dans le même ordre d’idées, poursuit le confrère, et conformément à l’ordonnance portant organisation et fonctionnement du gouvernement, l’intérim des ministres et vice-ministres élus députés obéira à cette logique.

La prospérité revient sur la même information et note que c’en est fini avec le Gouvernement Muzito qui a déposé hier sa démission au Chef de l’Etat et, partant, celle de toute son équipe gouvernementale, alors qu’expirait le délai accordé à ceux qui exerçaient des fonctions incompatibles avec celles de Député.

Sur le même sujet, L’Avenir parle du bilan mitigé d’Adolphe Muzito, d’autant plus que pour le journal, « ce gouvernement a été celui de missions, dont essentiellement mettre fin à la guerre, restaurer l’autorité de l’Etat sur tout le territoire national, stabiliser le cadre macroéconomique, donner à la monnaie sa valeur, restaurer les relations avec la communauté internationale », précise L’Avenir.

Sur un autre chapitre, Le Potentiel estime qu’en ce qui concerne la présidence de l’Assemblée nationale et la Primature, c’est la géopolitique qui tranchera.

Le confrère constate que ceux qui ont un faible pour les mathématiques s’adonnent à leur jeu favori autour de la désignation de principaux animateurs des institutions nationales.

Pour le cas d’espèce, note Le Potentiel, il s’agit de l’Assemblée nationale et de la Primature. En dehors des textes, de la compétence, la géopolitique pèsera beaucoup sur le choix constate le journal qui y voit tout de même l’ombre de Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi pour une cohésion nationale.