Revue de presse kinoise du mercredi 31 octobre 2012
Le Potentiel fait sa une ce matin sur la guerre dans l’Est de la RDC. Et au sujet de cette guerre, le journal croit déceler « les hésitations ».
Le quotidien rapporte que l’option militaire constitue le « dernier rempart » dans l’entendement du gouvernement. Selon le confrère, les deux premières du triptyque présidentiel poursuivent allègrement leur chemin sans faire l’unanimité sur les résultats obtenus.
D’épaisses zones d’ombre couvrent encore la démarche gouvernementale, confortée par les dernières sorties du Premier ministre qui dénotent, d’après Le Potentiel, des hésitations relatives à la voie de sortie de la guerre qui prévaut dans l’Est du pays.
Toutefois, conclut le Potentiel, les affres de la guerre que subissent les compatriotes dans l’Est du pays n’offrent qu’une étroite marge de manœuvre aux autorités congolaises. Celles-ci devraient lever une option claire qui rassurerait l’ensemble des Congolais sur l’issue heureuse de la crise actuelle.
Le même journal s’intéresse « à la prolifération des groupes armés » dans cette partie du pays.
Le quotidien indique de nouveaux groupes armés continuent de faire leur apparition depuis la création de la rébellion du M23 et le retour de la guerre dans l’Est de la RDC.
D’après le confrère, une trentaine de groupes armés sévissent actuellement dans les deux provinces du Kivu. Et le dernier né, soutient Le Potentiel, est l’Union pour la réhabilitation de la démocratie au Congo (URDC).
Comme la plupart de nouvelles rébellions, informe le journal, cette dernière prétend être « en contact » avec le M23, le « mouvement-phare » du Nord-Kivu, et revendique « la réhabilitation de la démocratie et de la vérité des urnes ».
La semaine dernière, un autre groupe armé a vu le jour dans le territoire de Shabunda (Sud-Kivu), le Raïa Mukombozi, un groupe d’auto-défense Maï-Maï issu de Raïa Mutomboki qui contrôle de nombreux sites miniers. Entré en dissidence il y a quelques semaines, ce nouveau mouvement souhaite combattre le Raïa Mutomboki et s’emparer de ses territoires, riches en minerais.
Et pour le confrère, le contrôle des ressources naturelles du sous-sol congolais constituerait l’une des causes du conflit au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.
La Prospérité titre en une sur la disparition de 24 millions de dollars américains destinés à la réhabilitation des routes au Nord-Kivu. « Le Foner à la recherche des voleurs ! », titre le journal.
La Prospérité rapporte que le directeur général du Fonds national d’entretien routier (Foner), Fulgence Bamaros Lobota a promis hier qu’il n’y aurait plus de confusion, ni de cacophonie sur les missions et le fonctionnement de ce fonds, indiquant que deux commissions d’audit ont été instituées, pour tirer cette affaire au clair.
Ces commissions seront constituées des représentants du Foner ainsi que ceux de la FEC et du gouvernorat.
Le Potentiel rapporte également la réaction du gouvernement congolais sur le rapport Doing Business 2013.
Le confrère affirme que Le rapport Doing Business 2012 de la Banque mondiale n’a pas été en faveur de la RDC, classée 181ème sur 185.
Au regard des actions jusque-là engagées par le gouvernement Matata, l’on s’attendait à ce que la RDC gagne des points, écrit le quotidien, expliquant que les experts de la Banque mondiale commis à la rédaction du rapport Doing Business ont vu noir là où nombre d’observateurs pensaient voir blanc.
Un affront pour le gouvernement malgré tous les efforts consentis pour améliorer le climat des affaires, commente le journal qui note qu’une semaine après la publication de ce rapport, Kinshasa a vivement réagi, recadrant les faits par la voie du vice-Premier ministre, ministre du Budget, Daniel Mukoko Samba.
« Les efforts accomplis par le gouvernement sous l’impulsion de son chef, le Premier ministre Augustin Matata Ponyo, ne doivent pas être éludés aussi facilement », a-t-il déclaré. Et le Potentiel fait remarquer que le ministre n’a pas caché son indignation à la suite des résultats contenus dans le Doing Business 2013.