La Prospérité: « Kampala: la Facilitation crée la confusion! »

De gauche à droite: Les présidents du Rwanda Paul Kagame, de la Tanzanie Jakaya Kikwete, de l’Ouganda Yoweri Museveni et de la RDC Joseph Kabila à l’ouverture du sommet des chefs d’Etat de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs à Kampala, le 7 août 2012. Photo Droits tiers.

Revue de presse kinoise du vendredi 1 février 2013.

La délicate question de l’ordre du jour est de nouveau à la base d’un bras de fer entre Kinshasa et le M23, constate La Prospérité. Mais là où les choses se compliquent, poursuit le journal dans sa manchette « Kampala, la facilitation crée la confusion », c’est lorsque la facilitation ne sait plus, manifestement, ce qu’elle veut.

En effet, écrit le quotidien, Crispus Kiyonga, s’était déclaré incompétent d’inscrire à l’ordre du jour des questions d’ordre politique au motif qu’il n’avait pas reçu le mandat des Chefs d’Etat de la CIRGL. Mais voilà qu’aujourd’hui, le même Ministre Ougandais à la Défense propose une méthode, une nouvelle alors, selon La Prosperité, qui débouche inévitablement sur un débat axé sur les fruits interdits, c’est-à-dire, les questions politiques et sécuritaires, sociales et économiques.

Dans le même registre, L’Avenir écrit à sa Une : « Volte-face à Kampala. Le M23 cherche à se blanchir ».

Coup de théâtre à Kampala, attaque le journal. Dans son développement, L’Avenir écrit : « Pendant que le M23 est considéré comme une force négative par la CIRGL, l’Union Africaine et les Nations Unies, c’est en donneurs de leçons que ces rebelles sont intervenus hier aux pourparlers de Kampala. Dans un document qui traite des questions sécuritaires et qu’ils ont transmis à la facilitation, ces terroristes veulent se joindre au gouvernement et aux Forces armées de la République pour combattre les forces négatives comme les FDLR, ADF-NALU, LRA, FNL et autres groupes armés nationaux ».

Et le journal de conclure : « Mais si ce mouvement rebelle en arrive jusqu’à ce point, nous osons croire qu’il est de mauvaise foi et son ambition n’est autre que celle de faire capoter les négociations, et de reprendre la guerre, surtout que la signature de l’accord-cadre sur la paix et la sécurité en Rd Congo a été renvoyée sine die ».

Parlant toujours de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Si L’Avenir estime que le M23 se moque des congolais, Le Potentiel croit que « Kagame insulte les Congolais », comme le montre bien sa Une.

Le journal reprend les propos de Paul Kagame lors de son intervention dans la chaîne britannique CNN et arrive à décrypter que « pour le président rwandais, la RDC en général, les Congolais, en particulier, ne méritent pas la propriété de l’espace territorial qui représente aujourd’hui la République démocratique du Congo ».

En faisant de la RDC un « problème » qui freine le développement tant du Rwanda que de la région des Grands Lacs, Paul Kagame dénonce implicitement l’absence à la fois d’une vision et d’un leadership en RDC. Une situation qui, selon lui, crée un « malaise » généralisé dans la région, « influe sur le progrès » de son pays, le Rwanda, tout en créant d’autres problèmes dans la région, a-t-il dit, note Le Potentiel.

Revenant sur le sommet d’Addis-Abeba, L’Avenir indique qu’il a été un échec. Dans ses colonnes, le journal en explique les raisons en titrant : « Situation sécuritaire en Rd Congo. Les raisons de l’échec du sommet d’Addis-Abeba ».

Sans passer par le dos de la cuillère, le journal accuse : la cause, ce sont les Nations unies.

Et d’expliquer : « depuis que la chute de Goma, le 20 novembre dernier, a démontré une fois de plus les carences de la force de maintien de la paix des Nations Unies (mandat insuffisant, troupes peu motivées…), une première idée avait été retenue : créer une « force neutre » composée essentiellement de militaires issus des pays d’Afrique australe (Tanzanie, Afrique du Sud, Malawi, Angola…). Cette force se chargerait de surveiller la frontière entre le Rwanda et le Congo et de désarmer les « forces négatives », c’est-à-dire les combattants hutus rwandais (FDLR), mais aussi les soldats mutins du M23 ».

Dans un autre registre, Forum des As nous informe de la « Clôture hier des travaux de la conférence de Lubumbashi sur les mines ». D’après le journal, les minerais congolais seront transformés sur place avant leur exportation.

Reprenant les propos du Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, le quotidien écrit : « Il est désormais temps de tourner la page du paradoxe. Le paradoxe, selon lui, qui met face-à- face un pays aux ressources minières impressionnantes et une population foncièrement pauvre. Voilà donc, qui fait appel à un véritable éveil des consciences »

Mais, Forum des As s’interroge : « Tous les dirigeants richissimes vivant de l’exploitation illicite des mines, l’entendront-ils de cette oreille » ?