La Prospérité : «Concertations nationales, Kengo et Minaku consultent aujourd’hui! »

Léon Kengo Wa Dondo, président du Sénat congolais le 8/11/2011 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Revue de presse du mardi 6 août 2013

Les concertations nationales sont à la une de plusieurs journaux parus ce matin à Kinshasa. Le Présidium des concertations nationales, constitué des présidents de deux chambres du parlement Léon Kengo et Aubin Minaku, a fait hier une sortie médiatique absolument inattendue, avec un point de presse au palais du peuple, rapporte La Prospérité. A l’ordre du jour, précise la consœur, le planning des concertations nationales.

Selon ce quotidien, déjà aujourd’hui, Kengo et Minaku entament des consultations au siège du Parlement. Y sont attendus, d’après La Prospérité, des ténors de la majorité, de l’opposition et de la société civile.

Forum des As précise que les membres du secrétariat technique de ce forum seront connus ce mardi. « En même temps, on va procéder à l’approbation du budget des concertations. Et c’est après que nous allons annoncer la date et le lieu où se tiendront ces travaux », a précisé Léon Kengo wa Dondo.

Avec cette réunion du présidium, on peut désormais dire que les choses commencent à prendre de la vitesse en ce qui concerne la tenue des Concertations nationales, commente Forum des As, surtout, quand on sait que chaque composante a déjà apprêté son cahier de charges.

Le quotidien du Groupe L’Avenir considère que Kengo et Minaku balisent déjà la voie pour ce forum. Dans les prochains jours, fait savoir le canard, le Présidium doit être en mesure d’annoncer la convocation des concertations, les participants, les modalités qui doivent permettre aux participants de joindre Kinshasa, également l’ensemble des titres de voyage qui doivent être envoyés aux participants des provinces.

Pendant ce temps, Le Potentiel nous révèle que Bill Clinton vient à la rescousse de Kagame, le président du Rwanda. Malgré tous les crimes commis par le président rwandais en RDC, explique le tabloïd, l’ancien président américain veut protéger Paul Kagame jusqu’au bout. Il vise l’échec de la brigade de l’ONU en dissuadant certains pays africains tel que le Malawi d’envoyer leurs contingents en RDC, estime le quotidien.

Parallèlement, poursuit le confrère, Tony Blair l’ancien Premier ministre britannique s’active, via son mentor Mary Robinson, à disculper Kagame sur le plan diplomatique.

« La vérité c’est que Paul Kagame et ses parrains se sont mis en branle pour faire échouer toute initiative tendant à la stabilisation de la région des Grands Lacs. Ils se révèlent ainsi au grand jour comme des fauteurs des troubles, mieux des pêcheurs en eaux troubles qui font fi des instruments internationaux auxquels leurs pays respectifs ont librement souscrit », commente Le Potentiel.

C’est ainsi que Forum des As évoque le gel de l’ultimatum de 30 km autour de Goma et affirme que Mary Robinson sauve le M23.

La semaine dernière, la Monusco avait enjoint aux groupes armés y compris le M23 de déposer les armes dans un rayon de 30 km autour de Goma, rappelle le journal, faute de quoi, ils seraient désarmés par la force. Avant même la fin de l’ultimatum, le M23 s’est opposé à cette injonction en menaçant de se battre au cas où la Monusco s’aviserait de la mettre à exécution.

Alors qu’à Goma, la population était impatiente de voir comment la Monusco allait déloger le M23 du  périmètre visé. Depuis, des informations contradictoires ont commencé à circuler, rapporte Forum des As.  

Toutes les menaces des rebelles soit contre la Brigade d’intervention ou pour la reprise de Goma sont à percevoir comme des appels du pied pour rentrer à Kampala, les cartes ayant radicalement changé sur le terrain militaire, estime le journal. « Le M23 est en difficulté. En grande difficulté. Dans le périmètre autour de Goma, il n’est pas en mesure de résister aux assauts combinés des Fardc et de la Monuso pour le désarmer », poursuit le canard.

« Dans ce cas, c’est bien l’Irlandaise Mary Robinson  qui a tiré le M23 de la mauvaise passé. C’est après son retour à New York que Robinson avait convaincu Ban Ki-Moon de la nécessité d’une Brigade dissuasive car selon elle, des opérations  contre les forces négatives auraient des conséquences néfastes dans la population civile », juge Forum des As.

Ainsi, Le Phare s’interroge : « A quoi sert la Monusco ? » La réponse est à trouver probablement chez L’Avenir qui a titré ce matin: la Monusco est pressée de « traquer le M23 », sinon de « quitter le Kivu ».