Controverse sur la rentrée scolaire 2006-2007

Il n’y aura pas de reprise des enseignements ce lundi 04 septembre 2006 dans les écoles publiques de l’Epsp (Enseignement primaire, secondaire et professionnel). Les enseignants de Kinshasa en ont ainsi décidé à l’issue d’une assemblée générale convoquée le samedi par leurs organisations syndicales, le SYeco et le Synecat. Mais, en Ituri, dans la Province Orientale, les enseignants des écoles conventionnées catholiques sont plutôt disposés à reprendre le travail à la date prévue, rapporte radiookapi.net

Selon le secrétaire général du Syndicat des enseignants du Congo (Syeco), l’ultimatum lancé le 29 août dernier au gouvernement n’a pas eu une suite favorable. Pour Jean Pierre Kimbuya, la décision ainsi prise, est la conséquence directe du manque de volonté de la part du gouvernement à satisfaire à leurs revendications. rnLe secrétaire général du Syndicat des enseignants du Congo explique : «Nous avons procédé à la restitution de la rencontre avec le vice-président (ndlr Arthur Z’Ahidi Ngoma) auprès de la base. Celle-ci a tout simplement constaté le manque de volonté de la part du gouvernement à pouvoir satisfaire aux revendications des enseignants. Mais la base salue le principe des concertations ultérieures annoncées par le gouvernement. Et fidèles à la déclaration de l’assemblée générale du 29 août, les enseignants ont décidé tout simplement de ne pas reprendre le travail le lundi 4 septembre dans le secteur public jusqu’à nouvel ordre</i».
rnPar ailleurs, les deux syndicats demandent aux gestionnaires des écoles et aux parents d’élèves «de ne pas sacrifier les enseignants et l’éducation de leurs enfants au regard de leur attitude vis-à-vis de la prise en charge qui est contraire à l’article 43 de la Constitution de la troisième République». «La base ainsi que les dirigeants syndicaux vont s’assumer par rapport à la position arrêtée de commun accord pour faire entendre la voix des enseignants de notre pays», a conclu à cet effet le syndicaliste Jean-Pierre Kimbuya.
rnPar contre, En Ituri, les enseignants des écoles conventionnées catholiques acceptent de reprendre le chemin du travail à partir de ce lundi. Ils l’ont signifié jeudi dernier au cours d’une assemblée dite spéciale tenue à Bunia. Ainsi ont-ils demandé aux parents d’élèves de continuer à payer les frais de motivation comme par le passé, seule garantie, estiment-ils, pour sauver l’année scolaire 2006-2007. Selon le secrétaire principal du Synecat /Ituri, Florencier Lolu Bule, plusieurs paramètres ont été pris en considération par les enseignants des écoles catholiques de la place, notamment l’accroissement du nombre d’enfants ayant dépassé l’âge de scolarisation du fait des guerres. «Ils ont exprimé ainsi leur vif désir de reprendre le travail à partir de ce lundi si le principe qui a sauvé l’année scolaire 2005-2006 (ndlr : la prime payée par les parents) est accepté au niveau des écoles conventionnées catholiques de la Province Orientale 2», a-t-il souligné.
rnAu Sud-Kivu pendant ce temps, le gouverneur ad intérim, Aurélie Bitonda a tenté de convaincre les responsables provinciaux du Syeco et du Synecat pour que la reprise des enseignements soit effective dans les écoles publiques de sa juridiction dès ce le lundi 4 septembre.