Cinq tués dans une attaque à Bolomboli, en Province Orientale

Au moins cinq civils ont trouvé la mort le 5 septembre dernier lors d’une attaque d’hommes armés à Monoli II, village de la collectivité chefferie de Bolomboki, à plus de 300 kilomètres à l’ouest de Kisangani, rapporte radiookapi.net

Monoli II ressemble aujourd’hui à un village fantôme. Tous les villageois ont gagné la brousse par peur des représailles des militaires. Selon l’administrateur adjoint du territoire d’Isangi, au moins 1 000 personnes ont fui le village après l’attaque. Attaque qui a fait au moins cinq morts parmi les civils ainsi qu’un nombre indéterminé de blessés. Il précise que ces hommes ont usé des représailles après le meurtre de l’un des leurs, tué quelques jours plutôt par des villageois. Toujours d’après la même source, ces hommes en uniforme ont aussi pillé des vivres et des bêtes de la localité après l’avoir incendiée.
Un fugitif témoigne : « J’ai laissé la misère derrière moi au village. Les militaires ont incendié tout le village. Il y a eu beaucoup de morts et voilà, nous sommes en deuil. C’est la première fois que les militaires agissent ainsi. Nous ne les avions pas provoqués. Ce sont eux qui se sont attaqués aux habitants et les villageois ont réagi en conséquence

Ce sont en fait les éléments de l’auditorat, appuyés par leurs collègues venus d’Opala et de la police territoriale d’Isangi qui ont mené cette expédition punitive, d’après l’administrateur du territoire adjoint. Mais l’adjudant Amundala de l’auditorat militaire de Kisangani, chef de la délégation dépêchée à Bolomboki, affirme que ses éléments ont été attaqués par des villageois quand ils ramenaient au chef-lieu de la province quelques inciviques recherchés par la justice militaire. Toujours selon l’officier, ces villageois ont ouvert le feu, tuant ainsi un militaire et blessant un autre. C’est par légitime défense que les militaires ont riposté, affirme-t-il. Toutefois, l’adjudant ne reconnaît pas le bilan avancé par l’administration locale. L’auditeur de la garnison de Kisangani promet de punir les responsables de ces troubles une fois que les responsabilités seraient établies.