Deux agents de la Cei ont été assassinés ce lundi matin dans leur bureau de vote, à Fataki en territoire de Djugu, par un soldat Fardc. Selon les témoins sur place, l’auteur de cet assassinat est le militaire commis à la garde de ce bureau de vote. Emportées par la colère, les familles des victimes ont détruit environ 9 centres de vote avec tous les matériels et bulletins de vote qui s’y trouvaient, rapporte radiookapi.net
Selon les témoignages recueillis, c’est aux environs de 4 h du matin que des bruits de tirs d’armes ont été entendus au centre de vote 5071 de Fataki. Des bruits de tirs ont attiré l’attention des autres agents de la Cei qui effectuaient le dépouillement des résultats du 2e tour de la présidentielle dans les bureaux de vote voisins. Ces derniers ont trouvé les corps de deux de leurs collègues gisant à terre.
Selon un de ces agents, Patrice Lossa, c’est au moment où ils apprêtaient les bulletins pour le dépouillement des élections provinciales qui devait se faire le matin qu’ils ont entendu des bruits de tir ainsi qu’un cri. « Celui qui a tiré , a-t-il ajouté, n’est autre que le soldat qui assurait notre sécurité. C’est là que nous avons trouvé les corps gisant à terre. »
Face à ce drame, les familles des victimes ainsi que d’autres habitants de Fataki viennent de détruire environ 43 bureaux de vote sur les 85 existants dans cette localité. Les bulletins de vote n’ont pas été épargnés.
Aux dernières nouvelles, les sources proches des Fardc annoncent l’organisation ce lundi même à Fataki d’une cour militaire opérationnelle. Cette cour jugera publiquement le soldat auteur de cet assassinat.
Fataki est une localité située à 110 km de Bunia, en territoire de Djugu.
