Equateur : armes et engins explosifs abandonnés à Djolu

La population dans le territoire de Djolu se dit inquiète de la présence d?armes et d?engins explosifs qui sont abandonnés un peu partout. Certaines familles vivent au milieu de ces engins de mort. La situation est décriée par la société civile de Djolu qui attire l?attention des autorités et les appelle à prendre leurs responsabilités pour sécuriser la population, indique radiookapi.net

Pour vaquer à leurs occupations quotidiennes, notamment aller aux champs, les habitants de Djolu doivent prendre des chemins détournés pour les éviter. Tout un dépôt d?armement a été abandonné par des militaires partis en brassage et est gardé à peine par quelques policiers du territoire de Djolu.

Selon un responsable de l?Ong ?Initiative Locale pour le Développement Intégral?, opérationnelle dans cette partie de la province de l?Equateur, la présence de ces engins est surtout visible dans le chef-lieu du territoire de Djolu. « Nous avons fait le constat », a-t-il indiqué. « Il y a présence d?engins non explosés à travers le territoire, particulièrement au niveau du chef-lieu du territoire. Dans les entrepôts de l?entreprise Agripro, a-t-il poursuivi, il y a beaucoup de bombes qui sont sur place, qui ont été stockées, qui appellent vraiment l?attention du gouvernement et de ses partenaires pour qu?on aille détruire ces bombes là. Rendez-vous compte qu?aujourd?hui nous sommes dans une période post-électorale et qu?il y a des mouvements de démobilisés dans la région. ?a demande vraiment que l?Etat prenne des dispositions. Non seulement au niveau du chef-lieu du territoire, mais aussi à 60 Km d?ici, à Lingomo. J?ai visité personnellement la maison du chef de secteur qui abrite aujourd?hui le commandant du chef de police du sous-commissariat de Lingomo où lui et sa famille vivent entourés de bombes. D?autres sont à moitié ouvertes. Il y a risque qu?on puisse assister à une explosion », a témoigné ce responsable de l?Ong Initiative Locale pour le Développement Intégral.

Quant à l?autorité provinciale, elle dit être au courant de cette situation. Le gouverneur de province a même demandé le concours de la MONUC/Mbandaka pour déplacer ce dépôt d?armement. Selon le Chef de Bureau de la MONUC, sa requête est déjà transmise à l?échelon supérieur. « »Très bientôt, indique-t-il, une solution sera trouvée à ce problème. Mais en attendant, le danger demeure ».